L’algue verte fait son retour sur les côtes bretonnes

 

Algue verte

Qui dit retour des beaux jours, dit retour des algues vertes. A cette période de l’année, tous les éléments sont désormais réunis pour assurer une prolifération de ce cauchemar des vacanciers et des collectivités locales: de la lumière, le réchauffement de l’eau et l’apport d’éléments nutritifs par les cours d’eau qui ne sont pas encore à sec. D’après les mesures effectuées par le Centre d’Etude et de Valorisation des Algues (Ceva), le volume des algues vertes est en hausse par rapport aux deux années précédentes, particulièrement basses.

Il n’est pas rare que des plages soient fermées à cause de cette pollution verte. Et ce pour une bonne raison: cette plante aquatique représente un danger important pour l’homme. «Quand l’algue verte est vivante, en bonne santé et que vous la cueillez sur un rocher, elle n’est pas dangereuse, elle est même comestible. En revanche elle devient très dangereuse quand elle meurt, et d’autant plus quand elle meurt en tas», raconte Alain Menesguen, océanographe biologiste et membre de l’Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer. «Les algues se décomposent à l’abri de l’oxygène. Pendant leur putréfaction, un gaz est créé: le H2S. Ce gaz est très dangereux pour l’homme. Il bloque la respiration. Si on le respire pendant 10-15 minutes, on peut en mourir», ajoute-t-il. En 2009, un cheval avait trouvé la mort en inhalant ce gaz, des chiens l’année précédente. «Un homme, il y a 20 ans, qui faisait un footing est probablement mort aussi à cause de cette algue mais nous n’avions pas fait le lien à l’époque», conclut le scientifique.

source : Le Figaro

à lire : Le Télégramme

Les plages de l’île d’Arz sont pour l’heure préservées de cette prolifération mais pas les filets de pêche

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