Nativité de la Vierge Marie

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Domenico Ghirlandaio

NATIVITE DE LA VIERGE MARIE

Jeudi prochain, au calendrier liturgique, l’Eglise universelle sera invitée à célébrer dans la joie la Nativité de la Vierge Marie. C’est aujourd’hui que nous célébrons Marie, car notre paroisse est placée sous le vocable de la Nativité de la Vierge Marie. Si autrefois cette fête était célébrée solennellement par une grande partie de la communauté ildaraise, on ne peut pas dire qu’aujourd’hui elle attire la foule. Aussi, c’est en notre nom et au nom de tous les ildarais que nous allons honorer ce matin Marie , la patronne de notre paroisse. Cette fête mariale, introduite dans la liturgie romaine à la fin du VIIème siècle par un pape oriental du nom de Serge, a pour origine la dédicace d’une église de Jérusalem construite, dit-on, sur l’emplacement de la maison de Sainte Anne.

La naissance de Marie, bien avant celle de saint Jean Baptiste le Précurseur de Jésus, annonce la naissance du Christ. La venue sur terre de l’homme-Dieu, l’incarnation du Verbe divin fut longuement préparée par Dieu à travers les temps. L’histoire même de l’humanité fut une lente parturition des conditions qui rendirent possible la venue du Fils de Dieu dans notre chair. Après la création de nos premiers parents, Dieu établit une alliance avec Noé, puis Il appela Abraham pour faire de lui un grand peuple. Après les patriarches, il forma ce même peuple par l’intermédiaire de Moïse et des prophètes pour, comme le dit le concile Vatican II, «  qu’il le reconnaisse comme le seul Dieu vivant et vrai, Père provident et juste juge, et qu’il attende le sauveur promis, préparant ainsi au cours des siècles la voie de l’Evangile »

Voilà pourquoi le christianisme a voulu vénérer les personnes et les évènements qui ont préparé la naissance du Christ sur le plan humain et sur le plan de la grâce. Parmi ceux-ci, la Vierge Marie, sa naissance et sa conception occupent une place toute particulière. La venue de cette jeune fille dans le foyer d’Anne et de Joachim allait en effet «  lever sur le monde l’espérance et l’aurore de salut. »

Parce qu’elle avait été choisie par Dieu pour enfanter son Fils, dès les premiers instants de sa vie, Marie fut préservée de toute souillure et cela en vertu de mérites rédempteurs de celui qui devait devenir son Fils. Ainsi, dès le premier moment de sa conception, Marie appartient au Christ et participe de la grâce salvifique et sanctifiante qui a sa source dans le Fils du Père éternel qui par l’Incarnation est devenu son Fils.

Marie reçoit ainsi sa sanctification de celui qu’elle a enfanté. C’est pourquoi la liturgie n’hésite pas à saluer comme FILLE de son FILS, celle auquel, dans l’ordre de la génération terrestre a donné la vie comme Mère. Oui, dans la naissance de Marie, nous contemplons déjà celle de son Fils qui sera le Sauveur du monde. La naissance de la Mère de Dieu inaugure le mystère qui a pour conclusion et pour terme l’union du Fils de Dieu avec l’humanité : « Voici que la Vierge concevra et elle mettra au monde un fils, auquel on donnera le nom d’Emmanuel, qui se traduit « Dieu avec nous, » lit-on dans l’Evangile. C’est le début d’une nouvelle création qui fera des hommes les enfants de Dieu.

Aussi, aujourd’hui, nous pouvons exulter de joie et prier Marie qui a été choisie pour être la Mère du sauveur des hommes et à qui nous disons dans notre prière : «  Tu es bénie entre toutes les femmes et le fruit de tes entrailles est béni. » Marie en effet nous a été donnée comme Mère par son Fils au moment de sa mort sur la croix. Puisqu’elle veille sur nous, nous n’avons rien à craindre. Marie est toujours présente dans la vie de l’Eglise. Elle a accompagné son Fils durant sa vie publique. Elle a accompagné les apôtres après le retour du Christ au Père. Elle nous accompagne aussi, toujours présente, mais toujours discrète, comme une Mère qui suit avec attention les premiers pas de son enfant. Elle est avec nous, à chaque pas que nous faisons sur cette terre. N’ayons pas peur de lui dire nos joies et nos peines. AMEN.

Père Lucas

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