Premières alertes “sécheresse” dans le Morbihan

Peu de pluies cet été. Peu de pluies cet automne. Les sols commencent peu à peu à souffrir des premières effets d'une éventuelle sécheresse.

Il y a quelques jours, le préfet du Morbihan, Raymond Le Deun, a sollicité un suivi attentif de la situation hydrologique du département. A cause d’une faible pluviométrie.Le 7 septembre et le 25 octobre, il a même réuni la commission sécheresse regroupant les principaux utilisateurs et acteurs de la gestion de l’eau dans le département, afin de faire le point sur la situation.

Première vigilances

“Les pluies éparses d’octobre n’ont pas permis d’arrêter la baisse du niveau des retenues d’eau et du débit des cours d’eau constatée depuis l’été dernier, annonce la préfecture dans un communiqué de presse en date du 28 octobre. Si les stocks actuels, largement inférieurs à ceux habituels en cette saison, permettront de satisfaire à moyen terme les besoins liés à la production d’eau potable et aux activités économiques, il est toutefois nécessaire d’encadrer la gestion des ouvrages en liaison avec les milieux aquatiques et les cours d’eau”.

Les campagnes d’observation des étiages des cours d’eau mises en place dès le printemps dernier révèlent actuellement une situation fragile sur de nombreux tronçons de cours d’eau liée à des situations d’assecs prolongés ou des ruptures d’écoulement de plus en plus fréquentes. Aucune mortalité massive piscicole n’a cependant été constatée jusqu’à présent.

Des manoeuvres de vannes pouvant influencer le réseau hydrographique, comme celles équipant les biefs des moulins, ou des opérations de vidanges et de remplissages de plan d’eau, pourraient créer en cette saison des dommages notables sur la vie piscicole et les milieux aquatiques.

Consommation économe

C’est pourquoi le préfet rappelle que les détenteurs de plans d’eau disposant d’une autorisation de vidange ont l’obligation d’informer les services de la police de l’eau (DDTM 02 97 68 12 00) des dates et des  conditions de vidange préalablement au démarrage de l’opération. Compte-tenu de la sensibilité des cours d’eau, le préfet pourra demander le report de ces opérations.

Les détenteurs de droit d’eau (moulins et barrages) disposant d’autorisations de prélèvement veilleront au strict respect des conditions de débits réservés auxquelles ils sont soumis et limiteront toute intervention sur leurs ouvrages hydrauliques susceptibles de nuire au réseau hydrographique à l’aval.

Enfin, le préfet demande à l’ensemble des usagers (particuliers, collectivités, industriels et agriculteurs) de faire preuve de civisme et de continuer à veiller à une utilisation économe de l’eau potable et de leurs ressources privées.

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