La vie vaut la peine d’être vécue

DIMANCHE 21 MAI

Evangile selon Saint Jean 14, 15-21

En ce temps-là Jésus disait à ses Apôtres : « Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements. Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous : l’Esprit de vérité, lui que le monde ne peut recevoir, car il ne le voit pas et il ne le connaît pas ; vous, vous le connaissez, car il demeure auprès de vous, et il sera en vous. Je ne vous laisserai pas orphelins, je reviens vers vous. D’ici peu de temps, le monde ne me verra plus, mais vous, vous me verrez vivant, et vous vivrez aussi. En ce jour-là, vous reconnaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et moi en vous. Celui qui reçoit mes commandements et les garde, c’est celui qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; moi aussi, je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. »

La vie vaut la peine d’être vécue

Chers amis, nous vivons une époque où la foi chrétienne n’est plus un héritage de famille. Combien d’enfants n’ont jamais entendu parler de Jésus à la maison ?

Et pourtant, l’attente spirituelle des hommes et des femmes d’aujourd’hui est grande. Ils portent en eux des questions de vie ou de mort : « Pourquoi vivre ? Où trouver des points d’appui qui permettent d’avancer dans la vie ? Et à qui faire confiance pour tenir bon face aux difficultés ?

Depuis plus de quinze ans, les évêques de France nous invitent à passer de l’héritage à la proposition de la foi. Une proposition qui n’est pas seulement réservée à quelques spécialistes formés, mais qui est confiée à l’Eglise toute entière, c’est-àdire à l’ensemble de nous tous, prêtres et laïcs. « Soyez toujours en mesure de rendre compte de l’espérance qui est en vous », vient de nous dire l’Apôtre Pierre, mais « faîtes-le avec douceur et respect »

« Faîtes-le avec douceur et respect ». Qu’est-ce que cela veut dire ?

Cela veut dire qu’il ne faut pas « asséner » des vérités, qu’il ne faut pas imposer un chemin, mais proposer l’Evangile de Jésus.

L’Evangile s’offre, refusant toute croisade. L’arrogance tue la modestie, l’humilité ouvre les cœurs. Il faut allier la douceur du témoin et pourtant la fermeté du message. Comment dire, et surtout comment témoigner que la vie vaut la peine d’être vécue, malgré sa part d’ombre, d’obscurité, de mort ? L’Evangile, cette bonne nouvelle de bonté radicale, ne va nullement de soi parce que l’état de la planète et le mal qui sévit sous toutes ses formes, semblent le démentir quotidiennement.

Proposer la foi, c’est révéler le Dieu de Jésus Christ qui a choisi de tout prendre sur Lui de notre condition humaine, tout, même le pire du mal. Parce que Jésus va continuer d’aimer, de croire et d’espérer sur la croix, parce qu’il va refuser de juger, de condamner ceux qui le crucifient, il ouvre tout sur une issue de lumière. Oui, désormais un chemin de confiance est possible. Jésus nous sauve de la désespérance. C’est Lui qui nous invite à croire en l’homme, en tout homme.

Et le Christ nous dit : « Je suis en mon Père, vous êtes en moi et moi en vous. » Dieu n’est pas solitaire. Depuis toujours, comme le dit saint Jean, « Dieu est amour ». Depuis toujours son amour se dit et se donne à cet autre à côté de lui, que nous nommons son Fils, et tous deux partagent tout avec un troisième, que nous nommons l’Esprit. Depuis toujours, Dieu est, par nature, vie donnée, partage, relation, communion. Jésus nous invite à entrer dans une merveilleuse aventure où le verbe « AIMER » se conjugue sous toutes ses formes. Une véritable ronde d’amour : aimer, être aimé, s’aimer les uns les autres.

Jésus, quand on le connaît, comment ne pas l’aimer ?

Qui dira aux générations jeunes que la vie, c’est un peu de temps pour apprendre à aimer ?

Esprit Saint, souffle d’amour, inspire-nous les mots et les gestes qui ne font pas que répéter le passé mais qui ouvrent un avenir à notre humanité.

D’après certaines sources

Père Jean Lucas

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