François Goulard claque la porte des Républicains

François Goulard vient d'annoncer qu'il quittait Les Républicains.

C’est sur sa page Facebook que le président du conseil départemental du Morbihan et ancien ministre François Goulard a choisi d’annoncer ce vendredi qu’il quittait le parti Les Républicains. Il se dit “atterré par les réactions des responsables de LR aux propos tenus hier par le Président de la République. Elles égalent en hostilité celles de ces haïssables totalitaires que sont les représentants de La France insoumise. Pire, elles les rejoignent.”

C’est un nouveau départ retentissant du parti Les Républicains. François Goulard a annoncé ce vendredi après-midi qu’il claquait la porte du parti. Le président du conseil départemental du Morbihan, ancien ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, se dit « atterré par les réactions des responsables de LR aux propos tenus hier par le Président de la République. Elles égalent en hostilité celles de ces haïssables totalitaires que sont les représentants de La France insoumise. Pire, elles les rejoignent. »

En janvier dernier, François Goulard avait déjà démissionné de son poste de président départemental des Républicains dans le Morbihan. En cause : il ne partageait pas les orientations du chef du parti Laurent Wauquiez.

« Plus rien de commun avec ces gens-là »

Cette fois, François Goulard réagit aux propos tenus par Julien Aubert, secrétaire général adjoint de LR, qui a donné une brève interview ce vendredi matin au journal « Les Échos ». Il y affirme dans le premier paragraphe que le gouvernement « lamine les services publics »en milieu rural, “antienne que la gauche entonne depuis longtemps”.

Dans le second, Julien Aubert fustige la timidité du Président de la République s’agissant du statut des entreprises dans le conseil d’administration desquelles il faudrait, selon lui , que les salariés aient un tiers des sièges. « Pourquoi pas la majorité », ironise François Goulard. Et de souligner : « Dans le dernier paragraphe, il se déclare opposé à la concurrence dans le secteur ferroviaire. »

François Goulard estime n’avoir « plus rien de commun avec ces gens-là, que je tiens pour de médiocres démagogues. »

« Je n’approuve pas l’ensemble de la politique gouvernementale »

Mais il précise : « Je n’approuve pas, loin s’en faut, l’ensemble de la politique gouvernementale. Je trouve les efforts de maitrise des dépenses publiques insuffisants . La suppression de la taxe d’habitation et sa compensation par l’Etat sont une source d’inégalité, entre contribuables et entre communes, inacceptable. La politique à l’égard des collectivités locales, sujet que le président connaît mal, n’est pas bien inspirée. Et en matière de sécurité, je ne suis pas convaincu que les moyens employés soient à la hauteur de ce lancinant problème. »

« Rien ne m’a choqué dans l’intervention de Macron »

Mais dans les déclarations d’Emmanuel Macron hier, « rien ne m’a choqué. Au contraire, les principes qui sous-tendent son action (volonté de produire avant de distribuer , mise en avant de la valeur du travail , reconnaissance des vertus de la concurrence , conviction qu’en matière de politiques publiques on peut faire mieux sans dépenser plus , affirmation de l’autorité de l’Etat face à ceux qui refusent les réformes ou défient la légalité …) sont les miens. »

« Rassembler tous les partisans d’une droite ouverte et éclairée »

Et de déplorer : “Ils étaient auparavant ceux de ma famille politique. Je fais l’amer constat qu’ils ne le sont plus. D’ailleurs, ont-ils des principes ces malheureux dont le but inavoué mais transparent est de conquérir l’électorat du Front national ?

François Goulard annonce clairement « quitter LR et j’espère que se rassembleront bientôt tous les partisans d’une droite modérée, libérale, ouverte et éclairée, soutenant ce qu ‘il peut y avoir de positif dans la politique du gouvernement, non comme les ralliés de la première heure, dans l’espoir d’une place, mais au nom de leurs convictions qui les conduiront aussi à être critiques quand celles-ci l’exigeront. »Source : Ouest France

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