Transhumance maritime pour les agneaux d’Ilur

À la fin de l’hiver et au début du printemps, 33 agneaux sont nés au cœur du Golfe du Morbihan. Ce dimanche, ils sont partis en transhumance… maritime. Si les années précédentes, les jeunes avaient rejoint tous ensemble Locmariaquer ou Silfiac, cette année les moutons « Lande de Bretagne » vont essaimer dans différentes communes. Quatre agneaux sont attendus à Saint-Philibert et trois à Plescop : les deux communes se lancent dans l’écopâturage. Un autre va faire un saut de puce jusqu’à l’île Godec. Une douzaine iront à Gavrinis et huit autres à la ferme du Vincin à Vannes. Un dernier ira rejoindre Sarzeau et le marais du Duer, en échange de la venue à Ilur en septembre dernier… de son papa. Quelques agnelles vont rester sur leur terre de naissance pour rajeunir l’actuel cheptel d’Ilur. « L’une des brebis va partir en retraite sur l’île Bailleron », complète Vincent Chapuis, garde du littoral. Au fil des années, c’est un vrai réseau local qui se tisse autour des moutons d’Ilur. Propriété du Conservatoire du littoral, l’île est gérée par le parc naturel régional. Le choix de l’écopâturage sur une partie de ses 37 hectares permet de pérenniser la race bretonne en travaillant avec les éleveurs du secteur, installés notamment à Colpo et Baden. Leurs bêtes rendaient déjà plus « bêles » les îles de la Jument, d’Er Lannic ou du Petit Veizit.

Le Télégramme

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