Le stationnement gratuit c’est bien, sauf quand les voitures ventouses se multiplient. Jean-Luc Le Ray, patron du Corlazo à Conleau, ne supporte plus de voir les parkings de la presqu’île engorgés. « Ras le bol ! On est pris en otage. Dès 9 h du matin tout est plein, du camping au petit parking de Conleau. Du coup je perds de la clientèle. Hier j’ai perdu une réservation de 12 personnes : ils n’arrivaient pas à se garer. C’est comme ça à chaque fois qu’ils remettent l’embarquement pour l’île d’Arz à la cale de Conleau », dit-il en regardant la file de près de 80 personnes qui attendent l’arrivée de la navette. « Et ce ne sont pas ces personnes qui vont s’arrêter consommer chez moi. Ils n’ont pas le temps. En revanche, il n’y a plus de places de parking pour ma clientèle ».
Le parking du Roof parasité
Le manque à gagner pour le restaurateur (qui peut accueillir une centaine de personnes le midi) s’est fait sentir avec acuité pendant les vacances de la Toussaint. Une période où Vannetais et touristes veulent profiter des derniers rayons de soleil à la terrasse du Corlazo… et où certaines voitures restent stationnées dix jours à la même place. Le phénomène fait même des « victimes collatérales » : Jean-Luc Le Ray évoque le cas de clients qui ont déjeuné chez lui et qui se sont garés sur le parking privé… du Roof. Quitte à boire le café dans cet établissement ! « C’est vrai. C’est même fréquent, confirme Philippe Briquet, directeur du Roof. Et parfois, ils ne prennent même pas le café. Ils attendent que quelqu’un sorte et passent derrière. On entend même les gens s’échanger le code d’accès sur la plage ! Alors pendant la saison estivale, on le change très souvent ».
Une pétition de 600 signatures
Pour exprimer son ras-le-bol, le patron du Corlazo a lancé une pétition. Il a recueilli près de 600 signatures de clients : des Vannetais, des Ildarais et des gens de passage. Quelle solution préconise le restaurateur ? Remettre payant le petit parking (qui est gratuit d’octobre à avril), ou le placer en zone bleue, voire instaurer une zone avec 45 minutes comme devant les remparts… « Ou alors remettre le départ de la navette à la gare maritime l’hiver. D’ailleurs, la cale n’est pas adaptée. Récemment, une dame de 80 ans qui revenait avec ses courses s’est pris les pieds dans un anneau sur la cale : résultat, nez et deux dents cassées », dit Jean-Luc Le Ray. Le patron évoque une autre pétition, cette fois émanant d’Ildarais favorables au retour de la navette à la gare maritime.
Source : Le Télégramme
Les commerçants de Conleau réclament le départ des îledarais
