La semaine du Golfe en péril

Une conférence de presse exceptionnelle s’est déroulée ce vendredi 8 février au conseil départemental. A l’ordre du jour, la 10e édition de la Semaine du Golfe, qui pourrait être annulée. Plusieurs mesures demandées par le préfet du Morbihan ne seront pas réalisables.

Les organisateurs de la Semaine du Golfe sont inquiets quant à l’avenir de cette 10eédition qui se prépare. L’événement d’envergure internationale mobilise pas moins de 4000 bénévoles, nécessite un budget de 850 000 € et fait participer 17 communes.

Démobilisation des bénévoles

Autour de la table, les maires du Bono, de Locmariaquer, Larmor-Baden, L’île-aux-moines, L’île d’Arz, des représentants d’Auray, Sarzeau et Vannes s’interrogent sur les mesures préconisées et demandées par le préfet.

Nous subissons des contraintes administratives discutables qui amènent nos bénévoles à se démobiliser.

Des mesures environnementales

Premier exemple, le feu d’artifice de la Grande parade, subventionné par Arzon et Locmariaquer, ne sera pas tiré. Lors de la précédente édition en 2017, il avait été constaté au moment du tir, un départ d’oiseaux du Grand Veïzit. Sur ce point, le président du conseil départemental, François Goulard, argumente.

Cela perturberait les goélands. Ce n’est pourtant pas un site protégé et il se trouve à 1,5 km du tir du feu. C’est une mesure absurde.

Pas de feu d’artifice en l’air, pas de fêtes à terre. Le comité des fêtes de Locmariaquer n’assurera pas les festivités.

Un événement pour mettre en valeur la nature

Gerard d’Aboville, du directoire, a rappelé l’origine de la Semaine du Golfe, née en 2001 après le naufrage du pétrolier Erika. Et a depuis, été renouvelé tous les deux ans.

Nous voulions par cet événement, montrer que l’environnement avait retrouvé ses droits. Car la Semaine du Golfe attire des flottilles de partout et a un retentissement international.

Des zones de mouillages non conformes

Autres mesures préfectorales dans le collimateur, des zones de mouillages qui ne seraient plus conformes, « alors qu’elles figurent sur les cartes de la Marine », s’étrangle un élu. Il est aussi question du renforcement du dispositif de sécurité. François Goulard ne comprend pas.

De gros moyens de sécurité sont déployés aussi bien à terre qu’en mer. Nous n’avons jamais eu d’accident.

Interdire l’accès aux spectateurs aux îles privées

Mais aussi l’interdiction d’accès aux îles privées pour les spectateurs comme l’île Longue. Le maire de Larmor-Baden, Denis Bertholom, ne voit pas comment faire.

En tant que maire je peux prendre des arrêtés, mais encore faut-il des moyens pour les faire respecter.

Un délai de 15 jours

Autant de contraintes qui ont fait sortir de ses gongs le président de l’association de la Semaine du Golfe, Aimé Kerguéris. « On est trop fiers de ce qu’on a réalisé pendant près de 20 ans. Mais si on s’en tient aux exigences de la préfecture, il n’y aura pas de Semaine du Golfe. »

Ajoutant que si d’ici 15 jours aucune solution n’est trouvée pour sortir de cette impasse, la Semaine du Golfe tomberait à l’eau. Et que tous restent ouvert au dialogue.

Source Actu fr

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