Déjà en 1897, un plaidoyer pour une agriculture bio

Sortir un peu du monde du dedans où nous sommes, pour pouvoir l´observer du dehors……….c´est vouloir apporter aux habitudes d´un atavisme ,un plus, qui l´oppose aux rivalités mercantiles guidées par l´argent-roi .L´illusion des appâts est en fait ​un brouillard d´un hologramme qui occulte la vision de la vraie vie.
Ce n´est pas facile de faire une agriculture propre ,seul, dans un contexte planétaire où les prix du marché sont dictés par des concurrences dont les règles de chaque pays sont pipées par rapport aux autres .
Un égoïsme individuel ne peut que faire de chacun un prédateur, et non un allié pour la nature dont nous sommes les hôtes…..mais indésirables.        A moins que !

Pas de théorie, non plus que de lyrisme cher à Chateaubriand mais de petits tableaux courts, vifs, tranchants, échos comiques ou dramatiques de la vie en province où bat le cœur de la France et que méprisent les gens de cour :

– Les vaches ne se vendent point. Les filles étaient chères à l’assemblée de Véretz, les garçons hors de prix…
– A Amboise, on plantait la croix dimanche passé, en grande pompe. Monseigneur y était…
– Nous voilà saufs de saint-Anicet, temps critique pour nos bourgeons. Si la vigne peut passer fleur et ne point couler…

– Pierre Moreau et sa femme sont morts, âgés de vingt et vingt-cinq ans. Trop de travail les a tués, ainsi que beaucoup d’autres. On dit travailler comme un nègre, comme un forçat ; il faudrait : travailler comme un homme libre.

Slogan de 2020 ? Non, proclamation programmatique parue en 1897 dans la Gazette du Village, journal qui paraîtra de 1864 à 1936 https://fr.wikipedia.org/wiki/Gazette_du_village

Je me révolte donc nous sommes (Albert Camus)

Et pour finir l’humour contemporain de Nono

Dessin de Nono
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