Une insupportable indulgence germanopratine a couvert les agissements criminels de Matzneff dont les agissements étaient connus déjà durant mes études à Sc Po Paris dans les années 80 (Matneff chassait rue Saint Guillaume). Pour l’octogénaire Matzneff, ces «galipettes coupables postsoixante-huitardes» sont à mettre sur le compte d’une «époque insouciante», marquée par les écrits de ses amis de Libération Guy Hocquenghem, Michel Cressole, Jean-Luc Hennig, Renaud Camus et Hugo Marsan. «Des centaines de pages sur ce sujet qui, alors, nous semblait innocent», se justifie-t-il. Quelques intellectuels prennent encore sa défense. Après les égarements maoïstes, la Closerie des Lilas n’est plus à un égarement près. Le scandale lancé par Vanessa Springora n’en est pas moins un coup de publicité pour faire vendre son live, ceux de Matzneff bénéficient de la polémique et se vendent à nouveau probablement auprès de lecteurs amateurs de chair juvénile. Comme quoi le quartier Latin ne change pas… Christophe Stener