Macron dit vouloir mettre fin à « l’incertitude » mais « pas question de déconfiner »

French President Emmanuel Macron listens during a visit to the 2020 Phoneton, an annual fundraising operation organised by the Hayastan All-Armenian Fund’s French affiliate (Fonds Armenien de France) for the development of Armenia and Artsakh, on November 21, 2020 in Paris. / AFP / POOL / Ludovic MARIN

Dans un entretien au JDD, le chef de l’État, qui doit s’exprimer mardi, dit vouloir apporter « un cap » pour les prochaines semaines, tout en confirmant qu’un déconfinement n’est pas à l’ordre du jour.

Emmanuel Macron veut mettre fin à « l’incertitude » sur la crise sanitaire en apportant « de la clarté » et « un cap », selon des propos au Journal du Dimanche, alors que son allocution sur la covid-19 est attendue mardi soir. Le chef de l’État n’envisage pas pour autant d’annoncer une fin du confinement, dit-il au JDD : « Aujourd’hui, le niveau de circulation du virus dans le pays est le même qu’au moment du couvre-feu. Il n’est pas question de déconfiner ». Près de 300 malades de la covid-19 sont décédés au cours des dernières 24 heures, mais le nombre de patients en réanimation poursuit sa décrue pour le cinquième jour consécutif, selon les statistiques officielles publiées samedi.

« Rien n’est pire que l’incertitude et l’impression d’une morosité sans fin », assure Emmanuel Macron au JDD : « Il faut de la cohérence, de la clarté, un cap. Savoir ensemble où nous allons et comment y aller ». « C’est difficile, car la pandémie est par essence imprévisible et mondiale », explique-t-il, « mais c’est la clé de la confiance, qui elle-même est la clé du succès ». Selon M. Macron, « il n’y a pas de fatalité. Les crises peuvent être, à la fin, des accélérateurs de progrès. Nous devons être au rendez-vous de l’Histoire. Et la France a tous les atouts pour l’être ».

Des assouplissements en trois étapes

Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, précise dans le même journal que les « assouplissements » au confinement « se feront en trois étapes au regard de l’évolution sanitaire et des risques liés à certaines activités : d’abord autour du 1er décembre, puis avant les congés de fin d’année, puis à partir de janvier 2021 ». Pour autant, « le confinement va se poursuivre et donc la limitation des déplacements aussi », confirme M. Attal. Une attestation pour se déplacer sera toujours nécessaire au-delà du 1er décembre, avait déjà indiqué le Premier ministre, Jean Castex. Il confirme l’horizon d’une réouverture des commerces « autour du 1er décembre », soulignant que « le président est conscient des efforts consentis et attaché à la valeur travail », mais que « certains établissements, comme les bars et restaurants, continueront à connaître des restrictions ».

Pour les vaccins, Gabriel Attal affirme que la France a trois contrats « signés, au moins trois autres très avancés et d’autres en discussion », avec « en moyenne 30 millions de doses par contrat ». La question d’un vaccin obligatoire ou pas, qui divise la classe politique, « se posera quand on connaîtra les propriétés des vaccins », dit-il.

L’opposition, « un conseil de défiance »

Le porte-parole juge par ailleurs « intéressante », « à titre personnel », la possibilité de rendre obligatoire l’isolement des cas positifs et des cas contacts. « Beaucoup de nos voisins l’ont fait et j’entends des Français qui estiment subir des contraintes qui pourraient être allégées si nous concentrons les efforts sur les chaînes de contamination », fait-il valoir. Il critique enfin les oppositions qui, « à défaut d’un esprit constructif », se sont « retrouvées au sein d’un conseil de défiance ».

https://www.letelegramme.fr/coronavirus/macron-dit-vouloir-mettre-fin-a-l-incertitude-mais-pas-question-de-deconfiner-22-11-2020-12660314.php

253 morts le 21 novembre

Share