Ernest (de) GENGENBACH, sa vie

Ernest (de) GENGENBACH est presque oublié aujourd’hui. Séminariste, défroqué pour avoir fait la noce avec une théâtreuse, il fut adoubé par André BRETON. Epigone du Surréalisme, il devint une figure de la vie intellectuelle parisienne par son apostasie spectaculaire, ses apéritifs ensoutanés, KIKI de Montparnasse sur les genoux, ses écrits blasphématoires et sataniques. Ses retours à l’Eglise, suite à des crises mystiques et dans l’espoir d’être le nouvel HUYSMANS, conversions suivies de relapses, lui firent rencontrer, séduire puis tromper aussi bien BRETON que SARTRE, MARITAIN que le RP RIQUET. Amant de Lydie BASTIEN qui avait provoqué l’arrestation de Jean MOULIN, séducteur de femmes âgées qu’il ruinait, il vécut de la générosité des femmes et de l’Eglise. S’autoproclamant évêque cathare, il ne célébra jamais sa Messe d’Or, le rituel d’une église schismatique dont le précepte était « Au début était le sexe » mais « l’Abbé surréaliste » prit part à des messes noires. Son projet de film, Judas, faillit être réalisé par CLOUZOT. Emissaire du Vatican et du général de GAULLE, il crut pouvoir garder l’Algérie française. Cet ouvrage trace la vie picaresque d’un auteur dont tous les livres sont des hagiographies de ses tourments d’âme partagée entre la Vierge Marie et Satan et de sa recherche d’un « Eternel féminin » conciliant sa piété mariale et sa charnalité luxurieuse. « Il vaut mieux rêver sa vie que vivre son rêve » écrivit-il, et sa vie se lit comme un roman empli d’affabulations mais aussi comme un témoignage passionnant sur les plus grands intellectuels et hommes d’Eglise de son époque dont il prétendait être « le confesseur ».

Livre broché et électronique

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Préface en français et anglais

https://www.academia.edu/81554003/Ernest_de_GENGENBACH

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