L’expression populaire dit « rusé comme un renard ». Ceux de l’Île-aux-Moines ont l’air de l’être particulièrement. Depuis la première observation en juin 2018, 21 ont été « prélevés » (tués) sur la commune. Il en resterait encore quatre ou cinq en liberté. Problème ? Il n’y aurait jamais eu de renards à l’Île-aux-Moines. Tout comme sur l’île d’Arz. Une apparition énigmatique – problématique, arguent certains – sur laquelle Le Mensuel du Morbihan enquête dans son édition de décembre.
« Je n’ai que 66 ans », fait remarquer Philippe Le Bérigot, maire de la commune. « Mais de mémoire d’Îlois et dans la mémoire collective, il n’y a jamais eu de traces de l’espèce sur l’île ».
Un renard a également été prélevé sur Arz à la mi-novembre. « En 40 ans de chasse à l’île d’Arz, je n’en ai jamais vu », assure William Morillon, président de la société de chasse de l’île.
Le sujet a créé la polémique. Le canidé est considéré comme un nuisible. Il est classé comme « espèce susceptible d’occasionner des dégâts » (ESOD) dans tout le département, à l’exception des îles morbihannaises. Cette année encore, le renard n’est pas considéré comme ESOD sur les îles. La préfecture fait savoir qu’« il n’y a pas d’éléments suffisants pour justifier un classement ». La Fédération départementale des chasseurs a déposé un recours gracieux pour revenir sur cette exception, qui en théorie n’autorise les tirs de renards qu’en période de chasse.
Mais comment le renard est-il parvenu sur ces deux îles ? A-t-il réussi par ses propres moyens (la nage…) ou y a-t-il été introduit volontairement ou involontairement ? Toutes les pistes sont ouvertes, comme l’explique Le Mensuel de décembre.
Le Mensuel du Morbihan n° 166, décembre 2019, 4,90 €. À retrouver en kiosque.
