Archives de catégorie : Culture

CONFINEMENT, ISOLEMENT, INSULARITÉ

Photo Michel Brunet

CONFINEMENT, ISOLEMENT, INSULARITÉ

Une Île se mérite, il faut traverser la mer pour y arriver ! On a le temps d’y penser. On change de rythme, on passe dans un autre espace-temps. Une Île, c’est la magie des traversées, la sensation d’atterrir en un lieu clos, intime, à soi, joies de l’insularité.

La possibilité des Îles. Martine PICOUËT

Réflexions B. Le Roy, Île d’Arz, 04/04/2020

Les Îles sont devenues le meilleur moyen, pour les Français en mal d’exotisme, de larguer les amarres !

Toutes ces Îles, « miniatures du lointain », selon l’expression chère à Gaston Bachelard, attirent de plus en plus de vacanciers.

L’Île incarne l’ailleurs, « l’eau-dela », le nulle part, comme le dit Nathalie Bernardie-Tahir, universitaire et auteur de L’Usage de l’Île (Editions, PETRA, 2011).

L’Île représente aujourd’hui dans l’imaginaire collectif occidental, la figure emblématique de l’isolement.

Dans un monde de globalisation, avec cette peur de la « mondialisation bulldozer », elle représente le Local, l’Authenticité, une certaine Forme d’Identité qui seraient mieux préservés qu’ailleurs ……

…..des bouts du monde, longtemps synonymes de misère, de naufrages et de naufrageurs, d’exil, elles sont devenus tout à la fois refuges pour les rêves d’aventure, et des terres d’accueil aux frontières rassurantes, doucement bercées par le va-et-vient des marées.

L’Île est d’autant plus Île que la rupture est forte ou ressentie comme telle, écrit Joël Bonnemaison dans Vivre dans l’Île (L’Espace géographique, 1991).

C’est ce qui fait rêver.

Eloge de la lenteur, magie des traversées, sensation d’atterrir en un lieu clos, intime, à soi …. Joies de l’Insulatité.

Le 26 mai 2013, réflexions concernant notre Île.

La taille d’une Île est une question primordiale pour moi ; car elle ne doit pas être trop grande, comme Belle-Île ou comme Groix!). ?…à la limite cela se discute !) 

Dans ces cas là, la forme sociale et sa pratique, l’espace géographique, le paysage, l’architecture et l’urbanisme reprennent une dimension similaire à l’étendue de la grande métropole !

Ce qui caractérise une vraie petite Île c’est d’être appréhendable à la manière d’un bateau, d’un beau navire dont le capitaine ou le commandant connait toutes les personnalités de l’équipage …..

Où finalement chacun a pratiquement un rôle à jouer, à un poste précis pour que l’unité fonctionne !

L’Unité, c’est bien cela la question aujourd’hui,

Et l’Unité n’est pas forcément exclusive et antinomique des différences et des particularités de chacun.

Bernard Le Roy

Photo Michel Brunet

Courriers de lecteurs

Si comme Bernard, vous souhaitez participer à l’animation de La Vitrine de l’île d’Arz, merci par avance de vos contributions, textes photos, documents… à adresser à info@arz.fr

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Tristes bergamasques

Une gaie tarentelle

La bergamasque (en italien : bergamasca ou bergamasco ; en anglais : bergomask) désigne à l’origine, une chanson à danser traditionnelle paysanne, de la région de Bergame dans le nord de l’Italie.

A jouer, écouter sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Bergamasque_(danse)

Bergame, ville martyr

Une nouvelle danoise prémonitoire

L’hécatombe de morts du coronavirus dans la ville de Bergame était le sujet d’un roman prémonitoire de Jens peter Jacobsen La Peste de Bergame (1882) à lire en ligne sur https://fr.wikisource.org/wiki/La_Peste_de_Bergame.

Un peu de musique confinée

Les bergamasques sont le thème de compositions musicales (Schumann, Mendelsshon, Debussy, Fauré à écouter ici :

https://www.youtube.com/watch?v=gPLLoAuAoOU

Et de poésie

Clair de lune, poème de Verlaine

Votre âme est un paysage choisi
Que vont charmant masques et bergamasques
Jouant du luth et dansant et quasi
Tristes sous leurs déguisements fantasques.

Tout en chantant sur le mode mineur
L’amour vainqueur et la vie opportune,
Ils n’ont pas l’air de croire à leur bonheur
Et leur chanson se mêle au clair de lune,

Au calme clair de lune triste et beau,
Qui fait rêver les oiseaux dans les arbres
Et sangloter d’extase les jets d’eau,
Les grands jets d’eau sveltes parmi les marbres.

Christophe STENER

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