Des centaines de personnes ont manifesté à Lannion, Vannes, Concarneau et Douarnenez, samedi 10 septembre 2022, pour se plaindre des difficultés d’accès au logement en Bretagne. Sur le littoral, les témoignages se multiplient de la part de Bretons qui peinent à se loger.
Le nombre de résidences secondaires explose
« Avec un budget maison de 150 à 180 000 €, une grande partie du Trégor m’est inaccessible », témoignait par exemple Gwenn, enseignante de 29 ans et manifestante à Lannion.
Plusieurs manifestants attribuent la responsabilité de cette hausse des prix à la présence de nombreuses résidences secondaire. Dans la région, leur nombre a explosé : il a été multiplié par trois en cinquante ans, passant de 80 000 en 1968, à 257 000 en 2018, selon l’Insee.
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Sur le littoral, certaines communes affichent des taux de résidences secondaires dépassant les 60 voir 70 %. À titre d’exemple, 77 % des logements d’Arzon (Morbihan) étaient des résidences secondaires en 2019.
Un statut de résident ?
Décidée à lutter contre ce phénomène, l’Union démocratique bretonne (UDB) propose qu’un statut de résident en Bretagne soit mis en place. Le conseiller régional Nil Caouissin propose ainsi d’interdire l’achat d’un logement à toute personne ne résidant pas depuis au moins un an dans l’intercommunalité concernée pour permettre à des résidents annuels de s’installer. « Cela ne serait mis en place que dans les communes où il y a un problème », prévient l’auteur d’un manifeste sur le sujet.
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Et vous, qu’en pensez-vous ? Les résidents doivent-ils être prioritaires pour se loger ? Faut-il, au contraire, laisser la liberté à chacun de s’installer ? Donnez votre avis et participez à notre débat :
