Comment la manifestation contre l’antisémitisme a attisé les tensions entre responsables religieux
Journée folle, ce lundi 13 novembre, pour les responsables des religions en France. Ils ont vu leurs efforts de dialogue interreligieux se désagréger après la manifestation contre l’antisémitisme de dimanche où les musulmans avaient refusé de participer dans le contexte aigu du conflit israélo-palestinien.
Maitenir l’unité entre les différentes religions
La scène s’est déroulée dans le bureau du président de la République qui les avait invités lundi matin. Une rupture officielle a même été annoncée, dans la foulée, par les autorités juives. Elles ont claqué la porte d’une importante commission de projet avec la Grande Mosquée de Paris. Un délitement que les efforts désespérés des chrétiens, catholiques, orthodoxes, protestants, pour maintenir l’unité de la Conférence des responsables de cultes en France (Coref) n’ont pas pu empêcher malgré deux rencontres symboliques, en fin de matinée avec le grand rabbin de France, et l’après-midi, à la Grande Mosquée de Paris.
La journée avait pourtant commencé sous le signe de l’unité républicaine…
Ralliement sincère ? non pas ! pure populisme anti islamiste. Le FN choisit ses cibles et la peur de l’immigrant musulman, plus payant électoralement pour le parti d’extrême droite que la haine du Juif, vaut bien une messe hypocrite de protestation de lutte contre l’antisémitisme.
Ce que dit sans pudeur un élu du RN cité par l’article du Point :
L’élu RN de la Somme Jean-Philippe Tanguy, pas spécialement réputé pour son sens de la nuance, retient l’attention et manie la métaphore avec la légèreté d’un pachyderme : « L’hydre odieuse de la haine des juifs ne vient pas s’écraser contre un mur unanime de boucliers et de glaives de nos démocraties pour l’abattre, mais se fraye un chemin à travers l’indifférence, la lâcheté et le clientélisme. L’hydre antisémite s’abreuve encore dans le caniveau des extrémismes, mais sa source essentielle, cardinale, est désormais l’islamisme. »
Contrairement à ce que déclare cet élu du FN, il y a un antisémitisme islamiste, certes, mais il y a aussi un antisémitisme d’extrême droite, comme d’extrême gauche, comme il y a un antisémitisme chrétien historique encore présent chez certains intégristes réactionnaires.
Gérard LARCHER et Yaël BRAUN-PIVET, sincères défenseurs, eux, de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme sont piégés politiquement par ce ralliement nauséabond du parti d’extrême droite.
Quant à Jean-Luc MELANCHON son absence ne surprend pas mais lui aussi se trouve piégé car marginalisé par sa radicalisation antisioniste.
Selon une dépêche de l’AFP, Le Président Emmanuel MACRON, avec qui je ne m’étais pas concerté, n’a pas dit autre chose devant le Grand Orient de France cette après-midi :
Emmanuel Macron a mis en garde mercredi 8 novembre ceux qui «prétendent soutenir nos compatriotes de confession juive en confondant le rejet des musulmans et le soutien des juifs», dans une allusion claire à l’extrême droite. «S’en prendre à un juif», «c’est toujours chercher à atteindre la République», a aussi dit le chef de l’État dans un discours devant le Grand Orient de France, principale obédience française de francs-maçons.
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