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Le chantier des sentiers côtiers est suspendu

En clair, les élus se concertent avec la DDTM et Vannes agglo suite à la levée de boucliers provoquée par les articles de La Vitrine de l’île d’Arz. Vous pourrez lire ci-après les subtiles explications de Jacques de Certaines à ses collègues pour justifier le projet. Il n’en demeure pas moins que le chantier n’a fait l’objet d’aucun vote ni même discussion en Conseil municipal avant l’engagement des travaux. Quand à la consultation des îledarais, madame le Maire nous promet une information. Une information tardive ne saurait remplacer une consultation utile et probablement légalement obligée. Deux lettres interrogeant la légalité même du projet ont été adressées par moi ce jour, l’une à madame le Maire, l’autre à la DDTM.

Christophe Stener

Ce qu’il faut retenir de la longue communication de Jacques de Certaines

Faute de pouvoir faire respecter l’interdiction aux vélos des chemins côtiers, il a été décidé d’ouvrir le chemin de Keroland à Brouhel aux vélos en créant une séparation physique, métallique, entre la voie piétonne et la voie cyclable. La dégradation des chemins sera le prix de cette politique ‘tout vélo’. Mais cher contribuable, rassurez-vous la commune touchera 160 € par km de sentier soit environ 1000 € par an ! Un pactole ! Il reste à mettre un cierge à sainte Rita, la sainte des causes perdues, pour qu’aucun accident de personne, et en particulier d’enfant, ne se produise car alors ce sont nos impôts qui devront payer les éventuelles réparations demandées par les victimes. Suite à l’installation de passerelles de bois sur les zones humides, nous pourrons rivaliser avec les planches de Deauville tant qu’elles ne seront pas pourries…

Le texte de JDC est en ligne mais guère plus lisible sur le site de la Mairie.

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Sentiers côtiers, un chantier illégal ?

La loi n° 1285 du 31 décembre 1976 régit les sentiers littoraux. Cette loi, codifiée dans le Code de l’urbanisme sous les articles L 121-31 à 33 et R 121-9 à 18,  instaure une servitude de passage libre en bordure de tout côte du domaine public maritime.

Le chantier d’aménagement du sentier littoral de l’île d’Arz engagé en novembre 2019 ne nous semble pas satisfaire à deux exigences du Code de l’urbanisme et ne pas avoir fait l’objet d’une délibération expresse du conseil municipal.

Largeur de moins de trois mètres du sentier d’usage piéton

« Les propriétés privées riveraines du domaine public maritime sont grevées sur une bande de trois mètres de largeur d’une servitude destinée à assurer exclusivement le passage des piétons » stipule l’article L121-31

Comme tout un chacun peut le constater, la séparation de l’actuel sentier en deux par un fil métallique réduit le passage piéton, en bien des endroits, à moins de trois mètres

Absence d’enquête préalable à l’aménagement

« En vue de la modification, par application du 1° de l’article L. 121-32, du tracé ainsi que, le cas échéant, des caractéristiques de la servitude, le chef du service maritime adresse au préfet, pour être soumis à enquête, un dossier » indique l’article R 121-16

La séparation du sentier actuel et la réduction qui en résulte de l’espace de passage pour les piétons constitue d’évidence une « modification des caractéristiques de la servitude » et aurait donc dû faire l’objet d’un dossier d’enquête. A notre connaissance, il n’en a rien été puisqu’aucune enquête publique n’a été ouverte sur ce chantier.

Absence de délibération du conseil municipal ?

Les conditions d’approbation de ce projet restent à préciser. L’aménagement des sentiers a fait l’objet d’un rapport dit Agenda 21 rédigé en 2016 sous la direction de Jacques de Certaines. Les orientations de ce rapport et en particulier l’engagement d’un aménagement des sentiers a-t-il fait l’objet d’une discussion et, surtout, d’un vote par le conseil municipal, la question est posée.

Considérations d’entretien et de sécurité

Le ‘mur’ métallique permettra-t-il le passage des engins d’entretien des services municipaux, on peut en douter. Impossible d’accéder par voiture sur le sentier en cas d’accident de personne. La commune sera très probablement tenue responsable du retard à l’intervention or les poteaux et le fil métallique présente un danger évident en cas de chute d’un vélo d’enfant notamment.

Nous avons saisi madame le Maire de l’île d’Arz par courrier de ces interrogations demandant à ce que, sauf à démontrer le non bien fondé de nos interrogations juridiques, le chantier soit interrompu. La Direction départementale des Territoires et de la Mer maître d’œuvre du projet a été copiée de ce courrier.  Nous tiendrons informés nos lecteurs des réponses que la madame le Maire et la DDTM voudront bien nous apporter.

Christophe Stener

Ancien élève de l’Ena

Pointe de Lious – Photo Christophe Stener – 3 décembre 2019

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