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Produits à base de poisson, un peu, beaucoup…

Conserves

La CLCV s’est penchée sur les étiquettes de produits à base de poisson (surimis, panés, parmentiers, etc…) afin d’évaluer leur qualité ainsi que l’information fournie aux consommateurs.

Premier constat : dans les produits transformés, l’utilisation de filets de poisson est rare (hormis dans les panés) puisqu’elle ne concerne que 20 % des 70 références de notre échantillon. Le plus souvent, la matière première est de la chair de poisson que l’on retrouve dans les surimis, les parmentiers et dans la plupart des croquettes et rillettes de poisson.

Mais qu’appelle-t-on « chair » ou « chair hachée » de poisson exactement ? Dans certains cas, il s’agit de filet haché mais on peut aussi avoir affaire à une matière première récupérée sur les  chutes de filetage, voire sur les arêtes,  après passage de ces co-produits dans des broyeurs et des presses. Selon le procédé employé et l’intensité de la pression exercée, on peut récupérer, mélangée à la chair, une proportion plus ou moins importante de peau et de fragments d’arêtes. Le consommateur n’a malheureusement aucun moyen de savoir s’il a affaire à de la chair à proprement parler ou à ce mélange peu ragoûtant.

Est-il mieux informé sur la quantité de poisson présente dans les produits ? Pas toujours ! En effet, sur les références que nous avons passées à la loupe, 21 ne mentionnent pas de manière claire le pourcentage total de poisson et il revient au consommateur de le calculer ! Il est regrettable que cette information soit si peu transparente car elle en dit long sur les écarts de qualité entre produits. Certaines soupes de poisson ne comptent que 14% de poisson alors que les produits les plus riches en contiennent 40%. De même, dans les parmentiers de poisson, le pourcentage de poisson varie du simple au double.

Quant à savoir de quel poisson il s’agit, c’est bien souvent impossible. Les mentions aussi vagues que « poissons » ou « poissons blancs » sont malheureusement très fréquentes : elles concernent la moitié des produits de notre échantillon.

Face à ces constats, nous demandons aux pouvoirs publics de redéfinir en lien avec les professionnels et les consommateurs des règles d’étiquetage de ces produits permettant aux consommateurs de comparer et tout simplement de savoir ce qu’ils mangent.

Nous avons enfin constaté que l’information figurant sur les étiquettes n’est pas toujours identique à celle fournie sur les sites internet des drives. Alors que les courses en ligne se développent fortement, il est urgent que les distributeurs mettent à jour leurs sites internet.

Consulter l’enquête détaillée.

A la loupe : les produits déconsellés et les produits recommandés

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Le thon en boîte pollué au mercure, selon 60 millions de consommateurs

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L’association 60 millions de consommateurs a fait analyser 130 produits à base de poisson. Bilan : mercure et arsenic, arêtes et fragments de cœur se cachent dans le thon.

« Tout n’est pas bon dans le poisson », lancera 60 millions de consommateurs en une de son mensuel qui doit sortir demain en kiosque. L’association soucieuse de nos paniers et nos assiettes n’a, semble-t-il, pas tort.

L’enquête exhaustive à l’appui [130 produits à base de poisson ont été passés au crible, NDLR], les experts de la consommation avancent que les 15 boîtes de thon analysées présentent « sans exception » du mercure et de l’arsenic à des doses plus ou moins élevées, mais aussi des arêtes voire des fragments de cœur (Saupiquet, Pêche Océan et Casino) et d’ovocytes pour l’une de ces boîtes (Cora).

Leader Price et Carrefour s’en sortent
Seules les marques Leader Price et Carrefour s’en sortent honorablement : « la qualité du poisson est bonne et la contamination est très faible », résume Europe 1 qui se fait l’écho de cette enquête choc. Et d’épingler les marques Petit Navire, Capitaine Nat et l’Odyssée de chez Intermarché. L’enquête conseille même « d’éviter » les produits Saupiquet.

L’arsenic présent dans la plupart des conserves analysées atteindrait ainsi même 1,7 mg/kg chez Capitaine Nat’, un taux près de six fois plus élevé que dans le produit Carrefour.

50 m consommateurs

Du progrès sur les surimis et les sushis sont tous sains
Le mensuel revient alors sur les fameux et tant décriés bâtonnets de surimi. « On constate que certaines marques ont fait de gros efforts avec des produits avec moins d’additifs et au moins 50 % de poissons dedans, tranche Thomas Laurenceau de 60 millions de consommateurs. En revanche parmi les produits les moins chers, certains sont catastrophiques avec d’une part moins 20 % de poisson, de mauvaise qualité de surcroît, et de la farine, de l’huile, du sucre, du sel, des colorants et des additifs divers. »

Quant aux sushis, sur les 13 sortes analysées, tous sont sains et particulièrement ceux de la marque Eat Sushi, note l’enquête de l’association de consommateurs. L’association assure toutefois que les sushis au thon seraient plus frais que ceux au saumon.

Ouest France 20 avril 2016

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