Le Forban du Bono fait escale à Arz

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Le Bono, le forban Notre-Dame de Béquerel a fait escale ce jeudi 21 avril à Arz

Découverte du Bono et du forban

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Le Bono. Un étrange port miniature, coincé dans un bras étroit de la rivière d’Auray, au pied de son étonnant pont de fer. Un port au milieu des terres, où les barges ostréicoles semblent être tout ce que l’on peut imaginer de plus maritime.

Et, pourtant, Le Bono c’est un vrai port de marins. Pas de marins de golfe ou d’estuaire, mais de marins du large. A l’âge d’or du chalut à perche, au début du siècle, on a compté jusqu’à 97 chaloupes, les fameux “forbans” qui allaient pêcher jusque sur les côtes de Loire-Atlantique, non loin de l’embouchure de la Loire.

Aujourd’hui, il ne reste plus que quatre chalutiers basés ici. Mais les Bonovites ont trouvé dans d’autres ports voisins les embarquements qui convenaient à leur tempérament hauturier. Ainsi sont-ils nombreux à armer les chalutiers industriels de l’armement industriel concarnois Dhellemmes.

Peu flatteur…

Pourquoi ce nom de forban, donné aux chaloupes du Bono ? C’était à l’origine un qualificatif peu flatteur donné par les marins du golfe à ceux de la rivière. Il existait depuis toujours une solide rivalité entre les deux communautés de pêcheurs, et chacune nourrissait de nombreux griefs à l’encontre de l’autre.

La rivalité se traduisait essentiellement sur les lieux de pêche, où gens du Bono et gens de Séné se disputaient les bons coins. Finalement, les Sinagots se sont attribués le golfe tandis que les Bonovites allaient au large (du printemps à l’automne vers Le Croisic et La Turballe, en hiver en baie de Quiberon).

Très manoeuvrant

Cette répartition a marqué l’évolution des bateaux : le Sinagot, conçu pour les eaux toutes proches, clémentes et peu profondes du golfe, est très manoeuvrant avec ses lignes d’eau fuyantes, et cale peu d’eau. Le forban, en revanche, a d’indiscutables qualités maritimes. Adapté des chaloupes sardinières concarnoises à cul pointu, il est rapide et sûr, raide à la toile, bon marcheur au près, fin de l’avant et bien assis grâce à son maître-bau reculé.

Les gens du Bono n’avaient pas le choix : il leur fallait reconstituer un forban, ce bateau qui a marqué leur histoire jusqu’aux années 50.

sources :  Association LE Forban du Bono – Bretagne.com – Mairie du Bono

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