Quel genre de méduses trouve-t-on en Bretagne ?
Il peut y avoir trois types de méduses en Bretagne. Dans la partie nord, il est possible de trouver la Aurelia aurita, la méduse la plus commune. Dans le sud, du côté du Morbihan, il y a aussi la Rhizostone. C’est une énorme méduse de 80 cm de long et qui peut peser 80 kg ! Elle vit normalement plus au sud mais, poussée par le vent, elle peut arriver jusqu’en Bretagne. C’est la même chose pour les méduses Pelagia noctiluca. Il existe environ 1 000 espèces différentes… Mais la Bretagne n’est pas particulièrement envahie.
Sont-elles dangereuses ?
Celles que l’on peut trouver en Bretagne ne le sont pas. En revanche, ailleurs dans le monde, on peut trouver les méduses Chrysaora, facilement reconnaissables avec leurs rayures rouges sur leur corps, que l’on appelle l’ombrelle. Les cyanea sont, elles aussi, assez dangereuses avec parfois plus de 800 tentacules qui peuvent mesurer de 10 à 20 mètres ! Elles se distinguent par leur couleur bleutée. Ces deux espèces sont très urticantes. Evidemment, il y a aussi la méduse mortelle. On peut dire que les méduses sont dangereuses, surtout parce qu’on peut être en contact avec leurs longs tentacules sans même voir leur corps.
Avec le phénomène des marées et des courants, les méduses s’échouent sur les plages. Mais même mortes, il ne faut jamais les toucher parce que leurs cellules sont toujours urticantes ! Elles survivent à la mort, c’est ce qui les rend aussi passionnantes à étudier.
Les méduses représentent-elles seulement un danger pour les humains ?
Non. Les méduses sont également dangereuses pour d’autres. Elles se nourrissent de tout, et apprécient particulièrement les œufs de poissons et les alvins qui font parfois leur taille. Leurs tentacules sont redoutables et laissent peu de chance à leurs proies. Elles peuvent même faire des réserves. Dans un sens, elles contribuent directement à la surpêche. Il faut dédouaner les pêcheurs, ils ne sont pas les seuls responsables de ce problème.
Pourquoi sont-elles de plus en plus nombreuses ?
Les méduses sont une conséquence directe de l’augmentation de la température de la Terre et des océans. On est inquiet, parce qu’avec ce réchauffement climatique, le printemps débute plus tôt, dure plus longtemps, et les méduses aussi… Et donc, il y a une prolifération conséquente. C’est la même chose en Bretagne, sauf qu’il n’y a pas de danger particulier. On les trouve donc plus l’été que l’hiver.
De plus, elles se servent du plastique qu’on trouve dans la mer ou dans les océans comme support. Il vaut donc mieux éviter de polluer car cela participe à leur développement.
Comment s’en débarrasser ?
Pour le moment, rien n’a concrètement été mis en place pour remédier à la prolifération des méduses. Un tout jeune garçon, que j’ai rencontré lors d’un déplacement, a eu une très bonne idée. Il voulait élever des poissons qui mangent les méduses et les relâcher là où elles sont le plus nombreuses. Avec les poissons lunes, les thons, les requins, les tortues, il y a en tout 124 espèces de poissons qui mangent les méduses. Mais avec tout ce qu’on inflige aux thons et même aux tortues, il ne faut pas s’étonner qu’on trouve toujours des méduses. Tout ce qu’on fait leur profite !
Que faut-il faire en cas de piqûre ?
Il ne faut surtout pas paniquer, et commencer par sortir de l’eau ! Il faut ensuite se rincer à l’eau de mer, et surtout pas à l’eau douce car elle éclate les cellules urticantes. Ensuite, si la piqûre est vraiment trop douloureuse, il faut se rendre dans une pharmacie pour acheter une pommade. Mais en général, ça ne fait pas trop mal, sauf s’il y a une allergie.
Il existe aussi des remèdes de grand-mère… La tomate, le citron, la papaye ou la javel peuvent apaiser la douleur, mais je ne suis pas trop pour.
Pour éviter les problèmes, il est important de bien regarder les panneaux qu’on trouve depuis quelque temps près des plages où il est possible de rencontrer des méduses. En cas de doute, il faut aussi demander aux garde-côtes et surtout respecter les consignes.
« Méduses, à la conquête des océans », de Jacqueline Goy et Robert Calcagno. Éditions du Rocher
source : Ouest France
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