La Ligue de l’enseignement 56 sur Ilur

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Ouest France

Du 30 juillet au 12 août, la Ligue de l’enseignement du Morbihan a organisé deux chantiers de jeunes volontaires. L’occasion de faire escale à Ilur pour découvrir l’île et aider à la préserver.
Le visiteur d’Ilur est privilégier. Sur cette île située entre Arz et Sarzeau, il n’y a pas d’embarcadère. Aucun bateau-bus n’y fait escale depuis le continent. Pour y venir, il faut avoir sa propre embarcation.

En août, des jeunes français et allemands ont eu la chance de s’y arrêter plusieurs jours dans le cadre d’une mission particulière…

Chantier de jeunes volontaires

La Ligue de l’enseignement du Morbihan, en partenariat avec l’Office franco-allemand pour la jeunesse (Ofaj), et le parc naturel régional du Golfe du Morbihan, s’unissent pour mettre en place des chantiers de jeunes volontaires au cœur de l’île.

« La Ligue a sollicité le parc, on a fait un premier chantier. Ca nous a bien plu », résume simplement Vincent Chapuis, garde du littoral. C’était il y a quatre ans. Depuis, deux chantiers sont organisés chaque été avec la même équipe. Tout est bien huilé.

Objectif ? « Promouvoir la rencontre de jeunes volontaires de différentes nationalités autour d’une action en lien avec l’environnement et le patrimoine », résume William Becque, chargé de mission à la Ligue et animateur sur le chantier.

Cap sur Ilur

Les jeunes, âgés de 15 à 18 ans, campent sur l’île d’Arz pendant une semaine. « Ils sont totalement acteurs de leur séjour, poursuit William Becque. On programme ensemble les activités de loisirs. »

Pendant trois jours, le chantier, lui, est fixé. Direction Ilur, juste en face, au sud de l’île d’Arz. Les adolescents prennent le zodiac.

Sur le chantier, tout le monde met la main à la patte ! Sur le chantier, tout le monde met la main à la patte ! | Ouest-France
Un gros coup de pouce

« Ils viennent découvrir l’île, son histoire, et aident à préserver ce milieu naturel », explique Vincent Chapuis. Le guide du littoral accompagne les participants avec son renfort saisonnier, Gwenegan Cueff.

L’opération débroussaillage géant est lancée.

« Avec leur action, on retrouve des paysages de la vie d’avant, se réjouit Vincent Chapuis. On remet en lumière les plus beaux sentiers. »

Les travaux sont entrecoupés de jeux. « Ce sont les vacances aussi ! », assurent les animateurs.

Cette semaine, en arrachant les herbes folles, les jeunes sont tombés sur un ancien puits. « On est fier de ce qu’on réalise », sourit Katarina, 16 ans, originaire de la région de Dortmund, en Allemagne.

Katarina et Fabian sont frère et soeur. Ils sont venus spécialement d’Allemagne pour participer au chantier. Katarina et Fabian sont frère et soeur. Ils sont venus spécialement d’Allemagne pour participer au chantier. | Ouest-France
« On propose toujours une mission avec un début et une fin pour que ce soit plus motivant », assurent les organisateurs.

«Ce patrimoine, je l’aime »

La jeune fille est venue avec son frère aîné. Fabian ne parle pas un mot de français. Et alors ?

Rebecca, l’animatrice linguistique, a pour mission d’assurer les traductions. Mais les adolescents n’en ont pas forcément besoin pour communiquer. « Je n’ai jamais appris l’allemand et je suis nul en anglais, raconte Aelig, un Rennais. Il n’y a pas besoin de parler la même langue pour sympathiser. »

Un Allemand, un Malien et un Pakistanais. “Il n’y a pas besoin de parler la même langue pour sympathiser”, assure l’un des stagiaires du chantier. Un Allemand, un Malien et un Pakistanais. “Il n’y a pas besoin de parler la même langue pour sympathiser”, assure l’un des stagiaires du chantier. | Ouest-France
Le Breton en est à son troisième chantier avec la Ligue. « C’est très convivial. On fait des choses qu’on ne ferait pas en dehors du chantier. »

A bientôt 18 ans, Aelig vient aussi pour préserver les îles bretonnes. « Je suis né en Bretagne, ce patrimoine, je l’aime. »

« Le séjour le plus intéressant »

Sur le chantier, chacun s’y retrouve. « Ceux qui en ont marre de débroussailler s’attaquent aux murets », détaille Vincent Chapuis. Une partie des 7 km de sentiers murés est ainsi réhabilitée.

Pour beaucoup, cette expérience est une première. Et d’être sur une île et de faire du jardinage !

« Je découvre la Bretagne, venir ici, c’est génial »,
lance-t-il Lassana, un Malien arrivé en France il y a deux ans. Derrière lui, Umar arbore un large sourire. Le jeune Pakistanais habite dans le même foyer, en Seine-Saint-Denis.

« Les profils sont très variés, souligne William Becque. Les adolescents sont inscrits par leurs parents ou par leurs éducateurs. En Bretagne, nous sommes un des seuls organismes à proposer ce type de séjour. »

Alexandre, originaire de Saint-Malo est content de participer, pour la bonne chose. Alexandre, originaire de Saint-Malo est content de participer, pour la bonne chose. | Ouest-France
Mathilde, de Fougères, a dit oui tout de suite. « Je voulais faire quelque chose de mon été, apprendre de nouvelles choses et aider. » Alexandre, originaire de Saint-Malo est aussi motivé « pour la bonne cause ».

Chez les Allemands, Katarina n’hésite pas à le dire : « c’était le séjour le plus intéressant proposé en France. »

Source : http://www.ouest-france.fr/bretagne/vannes-56000/morbihan-la-ligue-de-lenseignement-56-emmene-les-jeunes-sur-ilur-4415304

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Le Télégramme

Source : http://www.letelegramme.fr/morbihan/ile-darz/vacances-autrement-un-puits-revit-a-ilur-13-08-2016-11180976.php

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