Inconditionnellement aimé

zachee

DIMANCHE 30 OCTOBRE

31ème DIMANCHE ORDINAIRE

Evangile de Jésus Christ selon Saint Luc

En ce temps-là, entré dans la ville de Jéricho, jésus la traversait. Or, il y avait un homme du nom de Zachée ; il était le chef des collecteurs d’impôts, et c’était quelqu’un de riche. Il cherchait à voir qui était Jésus, mais il ne pouvait pas à cause de la foule, car il était de petite taille. Il courut donc en avant et grimpa sur un sycomore pour voir Jésus qui allait passer par là. Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux et lui dit : « Zachée descends vite : aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison. » Vite, il descendit et reçut Jésus avec joie. Voyant cela, tous récriminaient : « Il est allé loger chez un homme qui est un pécheur.

Zachée, debout, s’adressa au Seigneur : « Voici Seigneur : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j’ai fait du tort à quelqu’un, je vais lui rendre quatre fois plus. »

Alors Jésus dit à son sujet : « Aujourd’hui le salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d’Abraham. En effet, le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. »

INCONDITIONNELLEMENT AIME

« Zachée, descends vite : il faut que j’aille demeurer dans ta maison. »

Comme à son habitude, Jésus va à la rencontre de quelqu’un d’inattendu. Aujourd’hui, il s’agit de Zachée…. Un homme de petite taille… Un homme du peuple, un fils d’Abraham, qui a pourtant trouvé plus commode de collaborer avec l’occupant romain et qui y a trouvé son compte en devenant collecteur d’impôts.

Lui, le petit, le sans importance qui a dû vivre toute sa vie dans l’ombre des autres, a trouvé un moyen d’exister aux yeux des autres, et peut-être même à ses propres yeux, en devenant quelqu’un d’important chez les romains et tant pis s’il a fallu pour cela devenir un paria aux yeux des siens.

Il a fait son trou comme on dirait aujourd’hui, il s’est fait une place au soleil et est devenu riche en prélevant l’impôt et en se servant au passage évidemment.

Il aurait très bien pu continuer sa vie ainsi, continuer à s’enrichir sur le dos de ses semblables. Il aurait très bien pu laisser passer Jésus sans s’y intéresser et cela n’aurait changé à sa vie.

Et pourtant c’est bien lui qui courre en avant pour être certain d’être bien perché sur un arbre quand Jésus va passer, pour ne pas le manquer et c’est bien lui qui en redescend à toute vitesse quand Jésus l’interpelle.

« Zachée, descends vie : Aujourd’hui il faut que j’aille demeurer chez toi ».

A voir la vitesse à laquelle il descend de son arbre, on a l’impression qu’il n’attendait que cela

Et ces mots- là change tout.

Zachée accueille Jésus chez lui et le texte dit même qu’il l’accueille «  avec joie. » C’est comme si d’un seul coup, toutes les rancoeurs qu’il avait pu accumuler, tout au long de sa vie, lui le petit, lui le pécheur, disparaissaient en un instant.

Jésus ne lui reproche pas sa mauvaise vie… Il reconnaît en lui un vrai fils d’Abraham… et cette reconnaissance transforme complètement Zachée.

Zachée a fait le premier pas en allant à la rencontre de Jésus… et ce dernier accueille ce premier pas comme une volonté de transformation.

Cette transformation est tellement puissante que sur l’instant même Zachée s’engage à donner la moitié de ses biens aux pauvres mais également à corriger le tort qu’il a fait aux autres.

Et vous remarquerez qu’il fait cela sans aucune crainte. Il pourrait avoir peur de ce qu’il va lui arriver une fois que Seigneur aura repris sa route… Il pourrait penser à ce que vont lui faire subir les Romains qu’il a trahis en allant vers Jésus ou encore les autres fils d’Abraham qui chercheront sans nul doute à se venger de cet homme.

Il a tellement CONFIANCE en Dieu que tout cela n’a pas d’importance à ses yeux… il se sait sauvé !

« Zachée, descends vite, il faut que j’aille demeurer chez toi. »

Et nous ?

Avons-nous le même désir que Zachée ?

Savons-nous reconnaître le Christ dans les frères qu’il nous envoie, qu’il met sur notre route ?

Sur quel arbre saurons-nous grimper pour être certain de ne pas manquer Jésus quand il passera ?

Dans le confort, même relatif de nos vies, que sommes-nous prêts à abandonner pour suivre Jésus ? Quel est notre degré de confiance en lui ?

Frères et sœurs, une nouvelle fois, c’est bien à la confiance que Dieu nous appelle….

Il nous invite cependant à laisser l’Esprit Saint nous rendre perméable à nos frères et à leurs besoins… à savoir le reconnaître en chacun d’entre eux et à nous laisser interpeler par lui au travers d’eux.

Cette confiance peut tout changer dans nos vies, comme elle a changé celle de tant de saints et saintes. Que le pardon du Seigneur que nous allons recevoir dans un instant soit pour nous de croire en sa miséricorde et son pardon.

Père Jean Lucas

https://www.youtube.com/watch?v=JSrPs6eqFVk

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