Préjugés. Mobilisation contre l’instrumentalisation de la misère

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«Les chômeurs ne veulent pas travailler», «Les pauvres sont des fraudeurs»… Excédées d’entendre certaines idées reçues relayées par des responsables politiques, deux collectifs, regroupant 51 associations (ATD Quart Monde, Croix Rouge française, Emmaüs…) venant en aide à quelque quatre millions de personnes, se sont unis pour lancer une « autre campagne » et opposer aux stéréotypes entendus la réalité qu’ils observent sur le terrain.

« Instrumentalisation de la misère »

« Mieux vaut être migrant que sans-abri français » (pour bénéficier d’aides), « les étrangers volent le travail des Français », « les allocations chômage n’incitent pas à la reprise de l’emploi », « la protection sociale coûte beaucoup trop cher et ne sert à rien » : autant de phrases stigmatisantes que les associations comptent démonter. Il s’agit d’« affronter directement les candidats qui les relaient », explique Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé Pierre. « Les associations en ont assez d’êtres sages. On ne peut pas subir un tel décalage entre la réalité de ce que vivent les personnes et les discours politiques. »

« Nous dénoncerons les contre-vérités et l’instrumentalisation de la misère humaine à des fins politiciennes », ajoute Florent Gueguen, directeur général de la Fnars, Fédération des acteurs de la solidarité. « Notre objectif, c’est que cette campagne présidentielle n’oublie pas les neuf millions de personnes qui vivent aujourd’hui en dessous du seuil de pauvreté, qui sont très largement exclues du débat politique, exclues des propositions et des priorités des principaux candidats à l’élection. »

Selon l’Insee, le taux de pauvreté, c’est-à-dire la proportion de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté monétaire (60 % du niveau de vie médian) de 1.008 euros par mois, a progressé de 0,2 point à 14,3 % en 2015. Avec « un million de pauvres de plus en dix ans », « 50 % de SDF en plus entre 2001 et 2012 » et « une augmentation de 24 % des expulsions locatives, l’an dernier, on est sur une pente extrêmement dangereuse », alerte Christophe Robert.
© Le Télégramme

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