Mouillages écologiques à Arzon et Port-Navalo

Arzon et Arradon sont les deux communes tests qui ont été retenues par le Parc naturel régional pour la pose de mouillages écologiques, qui vont permettre la préservation de la faune marine.

« Un se trouvera en fond de Golfe et un autre en entrée de Golfe », explique Christine Adolphe, adjointe municipale, venue assister à la mise en place des mouillages écologiques avec Thomas Cosson, chargé de mission à Natura 2 000 et Loïc Desmas, directeur de Bretagne Plongée, concepteur du mouillage.

Pour répondre au cahier des charges, le mouillage innovant ne devait pas détruire plus de 3 m2autour de lui alors que les anciens en détruisent 100 m2. Les premiers mouillages sont financés par Natura 2 000 afin d’en démontrer les bienfaits et éventuellement d’en tester d’autres.

Un nouveau tressage

Le principe est d’essayer de préserver au maximum les zostères, des plantes aquatiques, dans lesquels la seiche et l’hippocampe, par exemple, s’y reproduisent. Mais pas seulement, puisqu’ils favorisent également le retour des Bernaches, des oiseaux qui se nourrissent de ses feuilles lorsque la marée descend.

Pour le maintien de cette flore sous-marine, Bretagne Plongée a mis au point un tressage polyamide qui flotte entre deux eaux, au lieu de la traditionnelle chaîne, qui n’arrêtent pas d’arracher en tournoyant la verdure du fond de la mer.« On veut se situer en amont en termes de préservation, expliquent Thomas Cosson. On se donne deux ou trois ans pour voir l’effet de repousse des herbiers zostères. Ils évoluent en fonction des courants et de la chaleur », continue-t-il.

Deux locataires ravis

« Des plongeurs ont inspecté les fonds pour voir où il y avait des zostères et c’est à Port-Navalo qu’ils ont trouvé deux mouillages propices à l’essai, ceux d’un Rennais et d’un Rochelais, ravis de participer à l’avancée », explique Christine Adolphe.

Des plongeurs viendront deux fois par an inspecter le développement de la flore. « Si cela s’avère concluant il y a aura une généralisation progressive. On les mettra en premier à Port-Navalo, puisque nous avons un plan de renouvellement des bouées », poursuit-elle.

En termes de résistance, pas de soucis à avoir du côté des loueurs de ces mouillages innovants, qui ont fait leur preuve, puisque les premiers ont été installés en 2011.

Ouest France

Protéger les zostères, oui mais comment ?

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