La récolte du varech sur Arz, un industrie disparue

Collection Christophe Stener

Carte postale datant de 1921 représentant la récolte de Varech sur l’île d’Arz par les Industrielles des Varechs dont l’établissement existe toujours à Rudevent

On aperçoit l’église Notre Dame de la Nativité en arrière plan vue du nord donc la photographie a probablement été prise de Rudevent

 

La varech ou goémon fut d’abord ramassé comme engrais. C’était, avec le fumier, le seul engrais connu. Il fut ensuite utilisé, jusqu’en 1800 et la découverte de chlorate de sodium,  pour la soude (5 tonnes de goémon = 1 tonne de soude),  élément nécessaire à la fabrication du verre. Les pains de soude étaient envoyés à la Glacerie. Mais la découverte du carbonate de sodium et les nombreux arrêts de l’usine de La Glacerie firent disparaître l’activité vers 1830.  On rechercha alors son iode, rare et cher, un des rares antiseptiques connus : on brûlait le goémon pour faire de la soude, dont les industriels extrayaient ensuite l’iode, à raison de 1 kg par tonne. Mais cette activité disparut avec l’arrivée de l’iode du Chili, beaucoup moins cher, vers 1950. Après guerre, ses alginates le firent utiliser en cosmétique, en pâtisserie, en pharmacologie, dans l’industrie alimentaire… La récolte du lichen, jusqu’en 1985 – 1990,se pratiquait lors des grandes marées de printemps et d’été, les algues ramassées ne poussant que dans les basses eaux.

Le brûlage de goémon
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