Plages du Morbihan. Les méduses débarquent par grappes

Ici une chrysaora hysoscella, ou méduse boussole, échouée hier sur la plage de Fort-Bloqué, entre Plœmeur et Guidel.
Ici une chrysaora hysoscella, ou méduse boussole, échouée hier sur la plage de Fort-Bloqué, entre Plœmeur

De Plouhinec à Groix en passant par Guidel ou la baie de Quiberon, elles débarquent par grappes sur le littoral. Attention, même morte, la méduse pique encore. Ça pique, ça brûle et ça peut être douloureux. Eh bien non, ce n’est pas un coup de soleil. Mais la caresse d’une chrysaora hysoscella. Une jolie méduse brune aux rayures rouges qui zèbrent son ombrelle. On l’appelle aussi la méduse boussole. Avec la chaleur des derniers jours, elle aussi aime se baigner à la plage. Tout le littoral morbihannais en est moucheté. Des bestioles de 10 cm à 20 cm de diamètre, voire 30 cm. « Elles arrivent par grappes, quatre ou cinq à la suite. On peut se baigner mais il faut quand même faire attention », prévient Mariannick. La retraitée adore marcher dans les vaguelettes qui ourlent la longue plage de Fort-Bloqué, de Plœmeur à Guidel. « Il faut bien viser », ajoute-t-elle, l’œil piqué vers les flots.Mariannick a raison. La chrysaora hysoscella est urticante à souhait. « Même échouée, la méduse pique encore », explique Marie-Pierre Pelecq, spécialiste des méduses à Océanopolis, à Brest. « Le changement climatique et le réchauffement de l’eau sont favorables aux méduses, explique Marie-Pierre Pelecq. Le zooplancton, dont elles se nourrissent, est aussi plus abondant. Et leurs prédateurs, la tortue par exemple, sont moins nombreux qu’auparavant. » Parfait pour la reproduction. Les méduses débarquent sur la côte au gré des vents et des courants. « Elles viennent du large de l’Atlantique, nageant entre deux eaux, sur de longues distances. » La chrysaora hysoscella n’est pas seule à squatter le sable morbihannais. Au Magouëro, à Plouhinec, on a vu des rhizostomes. Ou méduses chou-fleur. C’est une espèce plus côtière que la méduse boussole, davantage cartilagineuse et qui peut atteindre de grandes tailles. On se fait piquer ? Que faire ? Pas de panique. Si on est dans l’eau, mieux vaut en sortir, par précaution. Ensuite, ne surtout pas rincer la partie brûlée avec de l’eau douce. Celle-ci éclaterait les cellules urticantes et en augmenterait les démangeaisons. Le remède : se nettoyer abondamment à l’eau de mer, voire frotter avec du sable. Si la brûlure persiste, rendez-vous dans une pharmacie et achetez une crème apaisante. Bonne plage malgré tout…

Source Ouest France

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