Là où les antipass passent, la liberté de la presse trépasse

Allez, nous sommes d’accord, ce ne sont que des œufs. Deux petits œufs lancés, ce samedi, sur la devanture de notre rédaction depuis le cortège de manifestants anti passe sanitaire. Et frais en plus, vraiment pas de quoi se plaindre. Sauf que justement, depuis onze semaines, nous ne nous sommes guère plaints. Ni des insultes supportées chaque samedi par une frange de manifestants qui fait de chaque journaliste présent un suppôt du Macronisme. Ni des doigts brandis bien haut dès lors qu’un objectif est de sortie. Ni des affiches et autres autocollants collés sur nos grilles. Ni, même, des petits malins qui interrompent nos comptages, ce qui a sans doute contribué à oublier au moins 1 000 personnes à chaque manifestation (tant qu’à nourrir la bête, allons-y).

Ce samedi, il nous a aussi été suggéré de ne pas prendre de photos du cortège, eu égard à la situation de certains. Qui participent pourtant à une manifestation sur la voie publique ! Malgré cela, comme dans toutes les rédactions de France, nous continuons à noter très sérieusement cet événement dans nos agendas. Et à le couvrir. Parce qu’il en va du droit à l’information. Parce qu’il en va aussi de notre volonté d’ouvrir nos colonnes à chaque courant de pensée, même si certains en doutent ouvertement. Et ce ne sont pas deux œufs qui nous feront battre en retraite.

https://www.letelegramme.fr/finistere/quimper/manifestation-contre-le-passe-sanitaire-a-quimper-oeufs-lances-message-brouille-25-09-2021-12833821.php

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