Mafieux, usuriers, exploiteurs: « Que le Seigneur touche leurs cœurs » prie le Pape François

C’est pour « les mafieux, les usuriers, les exploiteurs » que le pape François a invité à prier ce mercredi 8 avril 2020, lors de la messe de 7h, en la chapelle du Saint-Esprit de la Maison Sainte-Marthe. Mais il cite aussi le trafic des jeunes Yazidies par Daesh.

Comme chaque matin, au début de la célébration, le pape a indiqué son intention de messe: « Prions aujourd’hui pour les gens qui, en cette période de pandémie, commercent avec les nécessiteux; ils profitent des besoins des autres et les vendent: les mafieux, les usuriers et bien d’autres. Que le Seigneur touche leurs cœurs et les convertisse. »

Dans un tweet le pape François a insisté sur cette intention de prière: « Prions aujourd’hui pour les gens qui dans ce temps de pandémie font du commerce sur les personnes dans le besoin, qui profite des nécessités des autres et les « vendent ». Que le Seigneur touche leur coeur et les convertisse. »

Dans son homélie, le pape a fait observer que ce Mercredi Saint est aussi appelé « mercredi de la trahison », c’est « le jour où l’Église souligne la trahison de Judas. Judas vend son Maître ».

Il a fait observer que le trafic des êtres humains est hélas toujours actuel: « Quand nous pensons au fait de vendre les gens, il nous vient à l’esprit le commerce fait avec les esclaves d’Afrique pour les emmener en Amérique – quelque chose d’ancien – puis le commerce, par exemple, des jeunes filles yazidies vendues à Daesh : mais c’est loin, c’est quelque chose… Aujourd’hui encore on vend des personnes. Tous les jours. Il y a des Judas qui vendent leurs frères et soeurs : en les exploitant par le travail, en ne les rétribuant pas correctement, en ne reconnaissant pas leurs devoirs… »

Et de préciser, avec une certaine ironie: « On vend même bien souvent ce qui nous est le plus cher. Je pense que, pour être plus à l’aise, un homme est capable d’éloigner ses parents et de ne plus les voir ; de les mettre en sécurité dans une maison de retraite et de ne pas aller les voir… il les vend. Il existe un dicton très courant qui, en parlant de ce genre de personnes, dit que « untel est capable de vendre sa propre mère » : et il la vend. Maintenant ils sont tranquilles, on les a éloignés : « Prenez soin d’eux, vous… ». »

Un texte de compassion qui donne à faire réflexion sur soi-même
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