Le diocèse de Vannes lent à contribuer à l’indemnisation des victimes d’abus sexuels

Le diocèse de Vannes, qui couvre tout le territoire du Morbihan, va à son rythme. Il n’a en effet toujours pas décidé du montant qu’il réserve au fonds Selam (fonds de secours et de lutte contre les abus sur mineurs), dont la mission a été clarifiée depuis la publication du rapport Sauvé sur les abus sexuels dans l’Église. Sur ce sujet sensible, la communication dit beaucoup.

La Conférence des évêques de France avait annoncé sa volonté de réunir au moins 20 millions d’euros, au début de l’année 2022. Le diocèse de Rennes en a promis 500 000 dès le mois de décembre. Tout comme celui de Nantes. Les autres ont suivi et précisé les sommes : 150 000 € dans le Finistère et 200 000 € pour celui de Saint-Brieuc. Reste donc le Morbihan.

« Fonds disponibles »

Interrogé sur ses intentions, le diocèse continue de s’entourer de mille précautions : « Après s’être assuré de la compatibilité de cette disposition avec la gestion légale d’un patrimoine associatif, le diocèse de Vannes contribuera à la hauteur de ce que lui demande la Conférence des Évêques de France », confirmait-il la semaine dernière dans un communiqué. Au-delà de cette réserve technique étonnante – qui porte la signature de Raymond Centène, évêque de Vannes et… Docteur en droit – la participation vannetaise devrait approcher les 200 000 €. Dans la logique du 1 % par diocèse (il y en a cent en France). Pas moins. Mais pas plus, vraisemblablement.

Quand et comment cette somme hypothétique sera-t-elle réunie ? « Les modalités en seront établies après avis du collège des consulteurs », complète le diocèse, qui précise que cet argent proviendra « non pas de la vente d’un bien immobilier, mais de fonds disponibles ».

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morbihan/bretagne-indemnisation-des-victimes-d-abus-sexuels-le-diocese-de-vannes-prend-son-temps-240582b4-6e2f-11ec-8165-e952f387eb50

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