Revue de presse
La réouverture des plages attendra
Ces dernières heures, les élus et les préfectures ont planché sur les protocoles de réouverture des plages en mode dynamique. Les choses avancent mais il faudra attendre quelques jours pour poser à nouveau les pieds sur l’estran.
Nouvelle réunion ce lundi dans le Morbihan
Dans le Morbihan, une soixantaine de communes sont concernées par cette réouverture du littoral. « Une réunion téléphonique est prévue, lundi, entre les maires et le préfet qui joue un rôle moteur dans ce qu’on essaye d’imaginer, explique Yves Bleunven, président de l’AMF 56 et maire de Grand-Champ. On a des plages très grandes, comme à Erdeven ou Plouhinec, où organiser un usage dynamique sera facile et permettra aux adeptes des sports nautiques ou aux randonneurs de s’adonner à leur passion. On a aussi de plus petites plages, comme Conleau, à Vannes, ou à Arzon, où les choses seront différentes. Mais toujours pas question de s’agglutiner sur des serviettes. Ça sera interdit jusqu’à nouvel ordre ». Yves Bleunven pense que, d’ici à cet été, et suivant la situation sanitaire, les choses évolueront dans le bon sens. « On va aussi traiter la problématique de l’accès à l’eau dans l’intérieur des terres : les lacs, étangs, mais aussi la Laïta et le Scorff et les autres cours d’eau » conclut-il.
https://www.letelegramme.fr/france/la-reouverture-des-plages-attendra-09-05-2020-12550014.php
Les plages c’est pour très, très bientôt… mais pas pour le 11 mai
Les plages vont rouvrir avec le déconfinement. Alors que l’on pensait le gouvernement définitivement inflexible sur le sujet, l’annonce d’Édouard Philippe jeudi a fait autant de bien aux amoureux de la grande bleue qu’un embrun iodé sur le visage d’un confiné qui sent le renfermé. Sauf que… Sauf que si l’on a retenu l’annonce surprise du Premier ministre, on a peut-être moins retenu les détails apportés dans la foulée par le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner…
Ce qu’a annoncé précisément le gouvernement
Le gouvernement a annoncé jeudi que l’accès aux plages, qui devaient rester initialement fermées jusqu’au 1er juin compte tenu de l’épidémie de coronavirus toujours en cours, serait de nouveau autorisé à partir du 11 mai, au cas par cas
.
La règle générale, c’est la fermeture
, a toutefois souligné le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, mais le préfet pourra en autoriser l’accès sur demande des maires et sous réserve de la mise en place d’aménagements suffisants pour garantir la distanciation physique
.
Les demandes de réouvertures ne vont pas tarder
Marseille, Toulon ou encore Ploemeur en Bretagne : les premières demandes d’ouverture des plages ne vont pas tarder à arriver sur les bureaux des préfets des départements littoraux. Car jusqu’ici resté inflexible, le gouvernement offre finalement une véritable bouffée d’air aux maires.
Deux secondes après avoir entendu ces annonces, j’ai envoyé un petit message au préfet
, a déclaré Ronan Loas, maire de Ploemeur (Morbihan), sur Europe 1. On va faire appel au civisme de nos habitants. Ça veut dire que si ça déconne, je n’hésiterai pas à fermer les plages
, a-t-il ajouté. Ronan Loas a bon espoir. Il nous confiait jeudi : « Dans le Morbihan, le préfet est plutôt favorable à la réouverture des plages de façon dynamique. C’est-à-dire avec des gens en mouvement. »
Les Malouins étaient en attente d’une telle décision et c’est une vraie satisfaction d’avoir été entendu
, souligne de son côté Claude Renoult, le maire de Saint-Malo qui, avec le maire de Biarritz, avait été l’un des premiers maires du littoral français à plaider pour l’ouverture des plages. Yannick Moreau, maire des Sables-d’Olonne (Vendée), va demander une réouverture différenciée et progressive des 12 km de plages
, selon qu’elles sont naturelles ou urbaines.
Même satisfaction à Marseille et à Toulon, où les maires Jean-Claude Gaudin et Hubert Falco, ont fait savoir dès jeudi soir qu’ils allaient saisir le préfet. C’est une très bonne nouvelle pour nous
, a pour sa part indiqué le président Les Républicains de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Renaud Muselier, sur RTL. On pleure depuis un moment pour avoir un accès à la mer parce qu’on estime qu’en pratiquant les activités nautiques individuelles, notamment les paddles, les canoës etc on ne peut pas attraper le coronavirus en mer.
Pas de plages ouvertes lundi, à moins que…
L’annonce d’Édouard Philippe sur les plages a fait plaisir bien au-delà des élus. Les habitants du littoral s’estimaient sevrés. Pour preuve, la pétition lancée par la navigatrice bretonne Anne Quéméré et réclamant la réouverture des plages pour les surfeurs, les nageurs, les joggers, les promeneurs sans regroupement sur la plage, ni sur les parkings et en respectant les distances de sécurité à l’eau et sur terre
a réuni plus de 92 000 signatures.
Maillots et bonnets de bain sont donc plus prêts que jamais à retrouver la grande bleue. Et l’enthousiasme est grand chez leurs propriétaires pour qui la mer est synonyme de liberté. Mais il faudra attendre. La préfète de la région Bretagne l’a redit de façon très claire ce vendredi matin. Le principe d’interdiction reste la règle. Aucune plage ne sera ouverte lundi 11 mai
, insiste Michèle Kirry. On fera le plus vite possible pour traiter les demandes faites par les maires, un peu sur le modèle de ce que nous avons fait pour les marchés. Ça peut aller très vite : en un ou deux jours
, assure-t-elle.
Pourtant, certains préfets semblent vouloir aller plus vite encore. C’est le cas de Pascal Lelarge, préfet du Finistère. Ce dernier, contredisant quelque peu la préfète de Région, dit envisager des réouvertures de plages dès lundi, dans son département.
Planche à voile, surf et bateau : dès lundi il sera possible de pratiquer des activités nautiques et ce en respectant la limite de 100 km autour de son lieu de résidence. Comment aller surfer sans passer par la plage ? Ce sont en effet des choses que nous devons encore clarifier
, admet la préfète de région.
Réouvrir vite, mais dans les règles
Quelles mesures pour éviter que les gens se croisent ? Qui surveillera les sites ? Les exigences sanitaires demeurent strictes. Tout comme leur contrôle. Le sceau préfectoral, et seulement lui, signera la réelle ouverture des plages. Et une commune disposant de grandes étendues de sable propices à un respect de la distanciation ne sera pas forcément logée à la même enseigne qu’une autre n’offrant que des petites criques.
Les élus l’ont bien compris. Même s’ils font face à l’impatience de leurs concitoyens, ils savent combien ces derniers auraient vite fait de leur demander des comptes en cas de problème. C’est pourquoi en Loire-Atlantique, le maire de Pornichet, Jean-Claude Pelleteur, a lancé « un appel au civisme et à la patience ». Au civisme puisqu’il sera impossible aux services municipaux de contrôler ou de surveiller plus de 5 km de plage : le respect des règles et des principes de précaution reposera sur la responsabilité individuelle de chacun. De patience ensuite, dans la mesure où la commune n’a pas encore reçu la dérogation préfectorale.
Espérons qu’il soit entendu pour que la cloche que l’on retire bientôt des plages n’y soit pas aussitôt reposée.
Déconfinement des plages : un collectif à l’aide des municipalités https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/deconfinement-des-plages-un-collectif-l-aide-des-municipalites-6830105
Déconfinement. Une majorité de Français souhaite davantage de précautions
Les Français abordent le déconfinement avec beaucoup de prudence, qu’ils habitent en zone rouge ou en zone verte. Selon notre sondage Ifop-Fiducial pour le JDD et Sud Radio, 76 % souhaitent que le processus soit mené « lentement » car « il est essentiel que le virus ne connaisse pas une nouvelle progression ». Seuls 24 % veulent aller vite pour que la vie économique et sociale puisse reprendre.
Ils sont 66 % à faire confiance aux pouvoirs publics pour organiser le retour des salariés dans les entreprises et 60 % pour aider les secteurs économiques touchés. Mais la défiance domine s’agissant de l’organisation de la reprise de l’école (65 %) et de l’organisation des transports en commun (62 %). Sceptiques sur un retour rapide à la normale, ils sont 55 % à avoir fait une croix sur leurs vacances cet été.
