C’est l’une des îles incontournables du Golfe du Morbihan. Végétation diversifiée et criques protégées, avec ses 18 km de côtes, l’Île-d’Arz est un vrai coin de paradis.
Avec ses 3.3 km² de superficie et ses quelque 250 habitants à l’année, Arz change de visage pendant l’été. Chaque jour, ils sont des centaines à débarquer sur la petite île du Golfe. Au départ de la gare maritime de Vannes, les navettes se succèdent toute la journée. Surnommée l’île aux Capitaines, l’Île-d’Arz tient ce surnom du fait que dès la fin du XVIIIe siècle, et jusqu’au début du XXe, les hommes qui servaient dans la marine ont contribué à la prospérité du commerce vannetais.
C’est en arrivant tôt dans la matinée que la beauté de l’île, et de son environnement, le Golfe du Morbihan, est la plus frappante. Le soleil se reflète sur l’eau tandis que les oiseaux flirtent avec les bateaux. Il est presque 9 h, la navette débarque sur une Île-d’Arz encore bien tranquille.
Balades à vélo, découverte à pied
En approchant certains endroits, impossible d’utiliser le vélo. Plusieurs chemins sont exclusivement réservés aux piétons, comme à la pointe du Berno, à l’ouest de l’île. Au Moulin à marée du Berno, les épaves de certains bateaux sont encore présentes. Elles semblent échouées sur la plage depuis la veille mais sont ici depuis bien des années. Depuis la pointe, la vue est dégagée sur la pointe d’Arradon située à 3 km.
Au bruit des terrasses de la Grande rue se mêle un son de bombarde qui attire la curiosité. Dans l’église Notre-Dame de la Nativité, Sacha Hatala et Guénahel Denis sont en pleine répétition. Les chants slovaques et l’orgue se mêlent aux sons typiques de la bombarde. « Nous voulions assembler du classique avec du traditionnel, en mariant la voix lyrique avec la bombarde », explique Sacha Hatala.
De la cale de Pen Raz à la plage de Brouhel
En traversant l’île d’ouest en est, les chemins convergent vers la cale de Pen Raz. Les barques appuyées sur les arbres de la plage donnent à cette petite crique une allure de carte postale. « Aller, aide-moi à porter l’annexe pour qu’on la mette à l’eau », indique un navigant à son ami sur la plage. Sur leur chemin, un père et son fils comptabilise leur pêche du matin. Autour d’eux, trois goélands seraient bien tentés de chiper une partie du butin.
Au travers de quelques détours, les Marais salants et la plage de Rudevent sont bien tranquilles. À 18 h 30, au nord, la cale d’embarquement est remplie. Tous patientent, fatigués après une journée bien remplie. « Vivement ce soir que l’on se couche », souffle même un passager.
