On peut dire oui, on peut dire non

Attention, la messe dominicale sera célébrée

 Samedi 30 septembre  à 18:00

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                                                 DIMANCHE 1ER OCTOBRE

                        Evangile de Jésus Christ selon Saint Matthieu 20, 28-32

En ce temps-là, Jésus disait aux  grands prêtres et aux anciens du peuple : « Quel est votre avis ? Un homme avait deux fils. Il vint trouver le premier et lui dit : « Mon enfant, va travailler aujourd’hui à ma vigne » Celui-ci répondit : « Je ne veux pas. » Mais ensuite, s’étant repenti, il y alla. Puis le père alla trouver le second et lui parla de la même manière. Celui-ci lui répondit : « Oui, Seigneur ! » et il n’y alla pas. Lequel des deux a fait la volonté du père ? Ils lui répondirent : «  Le premier. » Jésus leur dit : « Amen, je vous le déclare : les publicains et les prostituées vous précéderont dans le royaume de Dieu. Car Jean Baptiste est venu à vous sur le chemin de la justice, et vous n’avez pas cru à sa parole ; mais les publicains et les prostituées y ont cru. Tandis que vous, après avoir vu cela, vous ne vous êtes même pas repentis plus tard pour croire.

                                              ON PEUT DIRE OUI, ON PEUT DIRE NON.

La parole de Jésus, aujourd’hui, est particulièrement forte. En même temps un peu vexante, pourrait-on dire. « Les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu. » Pourtant cette phrase ne devrait pas nous étonner. Il suffit d’ouvrir l’Evangile pour constater que Jésus est souvent entouré de gens « peu recommandables », mais qui accueillent sa parole et se mettent généreusement à sa suite.

Effectivement, tout au long de l’Evangile, nous assistons à des conversions : les plus célèbres sont Zachée, Marie-Madeleine, mais il y a aussi l’auteur de l’évangile de ce jour, Matthieu, qui était assis à sa table de publicains -collaborateurs des romains- au moment où Jésus l’a appelé.

Pour Jésus les étiquettes sont souvent trompeuses. La petite parabole qu’il nous raconte l’illustre parfaitement : on peut dire oui et ne pas aller à la vigne et dire non et y aller. Il ne faut jamais faire un arrêt sur image. Ce qui compte, aux yeux de Dieu, c’est l’histoire de notre liberté qui peut toujours se convertir, se reprendre et choisir le bon chemin. L’appel à aller travailler à la vigne du Royaume est un appel à l’amour, à mettre l’amour au monde.

C’est ce que n’ont pas compris les notables religieux, les professionnels de la vérité du temps de Jésus ; ils ont fait des études et détiennent le savoir. Or voici qu’ils se trouvent affrontés à du nouveau, à ce que leurs yeux n’avaient pas vu ni leurs oreilles entendu.

Ils se sont endurcis lorsqu’ils ont découvert la grande liberté de Jésus ; lui qui n’admettait pas que la religion enferme Dieu dans le Temple et sépare justes et pécheurs, juifs et païens, prêtres et hommes du commun. Leur regard s’est crispé davantage lorsqu’ils ont entendu Jésus dire que tout se joue dans le cœur de l’homme, qu’il est fou et faux de juger et que l’amour va jusqu’à aimer ceux et celles qu’on appelle les ennemis.

Dans cette petite histoire, Jésus critique ceux qui se prennent pour des modèles et font la leçon aux autres

Par contre, ceux qui acceptent de changer, de se convertir, même s’ils sont publicains ou prostituées, montrent qu’ils ont écouté la bonne nouvelle de Jésus.

Accepter de changer, se convertir, c’est ne faire qu’un avec le Christ. Et Saint Paul, dans sa lettre aux Philippiens nous invite à nous comporter comme le Christ. Porter le nom du Christ, c’est se réconforter les uns les autres, c’est s’encourager dans l’amour, c’est rechercher l’unité et la paix. Et Saint Paul poursuit : « Ne soyez jamais intrigants, ni vantards, mais ayez assez d’humilité pour estimer les autres supérieurs à vous-mêmes. »

Saint Paul nous dit : chaque fois que vous rencontrez un autre baptisé, ne regardez pas ce qu’il est. Il est membre du corps du Christ, il est devant nos yeux, le Temple de l’Esprit de Dieu, il a sa vocation propre, différente de la mienne, vocation que, sans mon admiration, sans mes encouragements, il ne pourra pas accomplir.

Chacun de nous est membre du corps du Christ, chacun de nous, quelle que soit sa situation est rempli de l’Esprit de Dieu, c’est-à-dire d’une capacité d’amour infinie. Interrogeons-nous : cette capacité d’amour en nous, comment allons-nous la faire davantage fructifier, en famille, dans notre milieu de travail, dans nos engagements divers ?  Ne l’oublions-pas, « s’il me manque l’amour, je ne suis rien. »

Que la méditation de ces textes de la liturgie de ce jour nous incite à nous poser cette question :

« Seigneur, qu’attends-tu de moi ? A quelle conversion m’appelles-tu ? Pas seulement dire mais faire: voilà ce que l’Evangile nous demande aujourd’hui, pour cette semaine, pour tous les jours, pour toujours !

D’après diverses sources

Père Jean Lucas

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