Et tous l’abandonnèrent et prirent la fuite. / Un jeune homme le suivait, n’ayant qu’un drap sur le corps. On l’arrête, / mais lui, lâchant le drap, s’enfuit tout nu. Mc 14,50-52



L’Arrestation du Christ par le Cavalier d’Arpin, v. 1597, avec à droite Pierre blessant Malchus (serviteur de Caïphe) et, à gauche, le jeune homme nu sous le drap.

L’interprétation de cette péricope de Marc, absente des autres évangiles est une ‘crux theologia’. S’agit-il de Marc ? Certains suggèrent Jean, Lazare ou Joseph. Ce personnage anonyme est-il le même que celui que découvrent les Saintes Femmes en ouvrant le tombeau (Mc 16.5).

Pour Abraham KURUVILLA « Marc 14 : 51-52 est un petit recueil de la théologie de la passion de Marc. Dans un sens, la petite péricope est la signature de Marc. […] Mark n’est pas tellement intéressé par l’identification physique précise du fugueur nu mais par la propagation de son élan théologique :  la restauration des disciples tombés. […] Qui donc est le fugueur nu ? Il est chaque disciple, honteusement faible et faillible. Et l’annonciateur vêtu de drap dans la tombe ? Celui-là aussi est chaque disciple, glorieusement restauré par la grâce de Dieu, par Jésus-Christ ! »


Figure 2 La Fuite du jeune homme nu d’après un tableau du Corrège, v. 1522

Extrait de notre ouvrage

Dictionnaire de Judas Iscariot

Christophe STENER
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