Le coup de colère. Les vandales sont parmi nous. Un jour, ils barbouillent la statue du général de Gaulle ou de Colbert. Le lendemain, ils retirent de leurs socles, sous de fallacieux prétextes, les bronzes de Napoléon et de Voltaire. Le surlendemain, ils dégradent la plaque commémorative en mémoire du lieutenant-colonel Beltrame ou du professeur Samuel Paty, victimes du terrorisme islamiste. Ce ne sont évidemment pas les mêmes, mais tous participent de la même négation de notre histoire, de notre culture, de notre civilisation – chrétiennes puis républicaines -, qu’elles s’incarnent par ses grands hommes d’État, ses écrivains ou ses serviteurs civils ou militaires.

La décision du tribunal administratif de Nantes (18 décembre) d’exiger le retrait d’une statue de l’archange Saint-Michel sur le parvis d’une église des Sables d’Olonne répond à la même logique destructrice, au même processus de «désaffiliation culturelle» dont l’Union européenne s’est par ailleurs faite la championne, comme le rappelle Guillaume Roquette dans son édito. Passons sur le fait que le tribunal ait du temps à perdre et à donner aux douze adhérents et demi de la Fédération de Vendée de la Libre-Pensée à l’origine de cette demande idiote. Il est en revanche impossible de ne pas noter que cette décision intervient deux jours après que, dans un parc de la même ville, un calvaire catholique a été abîmé et une statue de la Vierge Marie brisée. Ce double message envoyé par des agités du bocal anticlérical et une administration biberonnée au laïcardisme militant est inquiétant. Il laisse penser que la «cancel culture», comme le wokisme et l’omicron, se développe à grande échelle. C’est ce qu’a bien compris le maire LR des Sables d’Olonne Yannick Moreau, qui fera tout pour que Saint-Michel continue à veiller sur le quartier, l’église, la place et l’auditorium locaux qui portent son nom. Et notre petit doigt nous dit qu’il aura le soutien d’une majorité des habitants dans cette affaire…

Dépôt de plainte suITE à la dégradation du Christ du Calvaire

La Lettre du Fig Mag du 24 décembre, par Jean-Christophe Buisson