Pêche à pied. Les zones à éviter en Bretagne : Lern

 

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Depuis le début de l’année, plus de 100 cas d’intoxications collectives dues aux coquillages ont été signalés en Bretagne. Consultez sur internet les fiches sanitaires actualisées de 102 gisements !

À la veille d’un nouveau week-end de grandes marées, l’Agence régionale de santé tire la sonnette d’alarme. Elles s’appellent escherichia-coli, alexandrium, dinophysis ou pseudo nitzschia et causent bien des désagréments aux amateurs de fruits de mer. Qu’elles soient bactéries ou micro-algues, elles peuvent contaminer les coquillages qui s’en nourrissent et valoir aux gourmets qui les consomment de sérieux ennuis intestinaux ou neurologiques.

40 % des Bretons pêchent à pied

 

« La pêche à pied n’est pas sans risques », insiste Jean-Michel Doki-Thonon, directeur de la santé publique à l’ARS. « En Bretagne, ce risque est bien plus important qu’ailleurs. Ici les grandes marées mobilisent des foules : une enquête a établi que 40 % des Bretons pratiquaient la pêche, un chiffre auquel il faut ajouter de nombreux touristes ».

Un exemple de chiffrage : en totalisant le nombre de bassiers à l’ouvrage sur le littoral costarmoricain, on est arrivé à 14.000 personnes sur une seule journée à grand coefficient. Parmi elles, combien ont été victimes de « tiac » (toxi-infection alimentaire collective) ? « Les seules données dont nous disposons sont celles transmises par les médecins dès lors qu’ils ont eu plusieurs patients intoxiqués mais nous savons que ces remontées ne représentent qu’une petite partie de la réalité », précise-t-il.

Du bleu au rouge

 

Si ce risque est réel, il est assez facile à limiter. Il suffit d’un coup d’oeil sur la cartographie du site réalisé par l’ARS et Ifremer pour connaître l’état sanitaire des gisements et déceler une alerte le cas échéant. Le code couleur est classique : bleu, c’est la bonne qualité, vert, c’est moyen mais la consommation est tolérée, jaune, c’est médiocre et la consommation est déconseillée, rouge, c’est mauvais ou très mauvais et la consommation est interdite. Il faut savoir que les zones bleues, qui ont gagné leurs galons dans la durée au fil de prélèvements mensuels, sont très rares et ne peuvent suffire aux appétits des Bretons. Les zones vertes présentent peu de danger mais il est préférable de cuire le produit de sa pêche. En jaune, on commence à tenter le diable et au-delà on se jette dans ses bras.

Gastro, amnésie, paralysie…

 

Ces cartes sont établies en fonction de la présence plus ou moins intense de bactéries intestinales escherichia-coli, le bacille-témoin d’une prolifération bactérienne toxique. « Le risque de désordres intestinaux est particulièrement élevé avec les bivalves, surtout lorsqu’ils sont consommés crus, mais le code couleur vaut aussi pour les bigorneaux ou les oursins », précise l’ARS.

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La carte des zones à éviter

Les autres risques sanitaires, qui font l’objet d’alertes ponctuelles, sont dus aux micro-algues dont certaines peuvent se révéler dangereuses. La plus connue en raison des fréquentes alertes dès les premiers beaux jours est le dinophysis, un plancton produisant une toxine diarrhéique et dont se nourrissent les coquillages. Très présent partout, le pseudo-nitzschia devient dangereux lorsqu’il est très concentré dans l’eau. Aux diarrhées et vomissements, ses toxines amnésiantes ajoutent des maux de tête, une déconcentration et des pertes de mémoire. L’alexandrium produit, quant à lui, des toxines paralysantes qui pourraient se révéler fatales mais il y faudrait une concentration telle qu’elle créerait un phénomène de « marée rouge » propre à dissuader les bassiers.

 

Source : Le Télégramme

Lerne

Un site signalé sur la carte : Lern

Lern
Commune: Île-d’Arz
Latitude: 47.592346
Longitude: -2.759251
Lien: http://www.pecheapied-responsable.fr/content/download/71398/932976/file/56_14_lern.pdf
Département: Morbihan
Consigne: Toléré

Un site de référence pour tout savoir sur la pêche à pied

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La pêche à pied est une activité ancestrale qui est aujourd’hui un métier pour certains et une activité ludique, bien souvent familiale, pour la plupart. Cette occupation se définit par l’ensemble des techniques de pêche pratiquées sans l’emploi (ou l’emploi accessoire) d’une embarcation sur le rivage, les rochers ou les îlots.

Bien que la pêche à pied soit une activité de loisir ouverte à tous, des réglementations existent afin de préserver l’environnement marin et de permettre à cette activité de perdurer. De plus, la consommation du produit de pêche est susceptible de présenter un risque pour la santé.

Ainsi, en tant que pêcheur à pied de loisir responsable, il faut :

  • se renseigner sur la qualité sanitaire des sites de pêche à pied,
  • respecter les réglementations en vigueur,
  • mettre en œuvre les bonnes pratiques pour garantir sa santé, sa sécurité et pour préserver l’environnement.

Pêche à pied responsable

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