
Une enquête vient d’être lancée auprès des plongeurs, pêcheurs, ostréiculteurs… pour évaluer la présence de l’hippocampe dans le Golfe du Morbihan. Drôle de bestiole que l’hippocampe. Peu de gens ont vu, dans la nature, ce poisson de 10-15 cm de la famille des syngnathidés (1). Encore moins savent qu’il existe deux espèces sur le littoral Atlantique : l’hippocampe à museau court (hippocampe commun, Hipppocampus hippocampus) et l’hippocampe moucheté (Hippocampus guttulatus). « D’anciens pêcheurs disent qu’il y en avait plein dans le Golfe mais on ne dispose pas de données scientifiques récentes et fiables sur sa répartition », concède Thomas Joubert, responsable scientifique de l’aquarium de Vannes, aquarium qui s’est engagé avec le Parc naturel régional (PNR) du Golfe dans une enquête sur ce poisson très particulier. Le PNR a d’autant plus de raisons de s’y intéresser qu’il s’agit de son emblème !
http://www.ouest-france.fr/bretagne/vannes-56000/et-si-lhippocampe-campait-dans-le-golfe-3384648
Documentation
Hippocampus hippocampus
Pour le premier, l’hippocampe à museau court, son nom montre bien sa caractéristique principale. Mais ce détail ne suffit pas. Il se distingue aussi par une « crête » triangulaire élevée sur la nuque. Son corps est souvent d’un brun assez uniforme, parfois foncé, parfois très clair, à l’occasion d’un jaune intense. Il n’a que très rarement des mouchetures blanches, et parfois seulement des filaments cutanés.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Hippocampus_hippocampus
Hippocampus gutulatus
Pour l’hippocampe moucheté, c’est tout le contraire, ou presque : il possède un museau long (3 à 4 fois plus long que haut), il n’a pas de crête marquée sur le dessus de la tête alors que l’on note la présence d’une petite “couronne” à 5 pointes, parfois peu proéminente, précédée par une sorte de plateau. Le corps est souvent brun doré, parfois noirâtre, parfois presque blanc, parfois jaune d’or ou rose. Normalement, il présente des mouchetures blanches, qui peuvent s’organiser en lignes ondulées (mais parfois absentes ou invisibles) avec souvent des nombreux filaments cutanés, parfois ramifiés sur la tête.

Un événement extraordinaire différencie les mâles de ces espèces : les hippocampes et les syngnathes mâles, et non les femelles, incubent les œufs fécondés sous l’abdomen, dans une poche ou un repli ventral !
Une espèce proche de la même famille des Syngnathinae
Syngnathus

le syngnathe est un hippocampe allongé. Celui-ci est de bonne taille
Pour les syngnathes, c’est un peu plus compliqué puisque ce sont pas moins de sept espèces qui peuvent être potentiellement observées.
Pour s’y retrouver, le site internet Peau-Bleue présente de manière conviviale et visuelle la façon de reconnaître toutes ces espèces.
Les espèces du genre Syngnathus sont des poissons osseux appelés communément syngnathes, aiguilles ou vipères de mer.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Syngnathus
