La SNCF commencera à vérifier les passes sanitaires des passagers des TGV et Intercités « le jour où la loi sera en vigueur », c’est-à-dire le 9 août, a déclaré, jeudi, le P-DG du groupe public, Jean-Pierre Farandou.
« Il y a une loi et on est là pour appliquer la loi. On sera prêts et on démarrera le jour où la loi sera en vigueur », a expliqué Jean-Pierre Farandou. « La nouvelle manière de prendre un TGV ou un Intercités, dès que la loi sera promulguée (…), c’est un billet, un masque, un passe sanitaire », a-t-il résumé.
« On a dit qu’on ferait des contrôles massifs, partout et tout le temps. Ça ne veut pas forcément dire exhaustifs, parce qu’on ne sait pas faire, tout simplement », a-t-il remarqué.
Les contrôles du passe seront effectués « plutôt au sol, pas loin des portillons d’embarquement quand il y en a ». « Il pourra aussi y avoir des contrôles à bord (…) avec des brigades de contrôleurs renforcées par des agents de la Suge (la Sûreté ferroviaire, NDLR) et même des contrôles à l’arrivée », avec, éventuellement, l’appui des forces de l’ordre, a détaillé le dirigeant.
« On a 21 grandes gares, qui font 70 % du trafic TGV. Ces gares-là seront particulièrement traitées », a-t-il précisé.
« Pas de licenciements »
Jean-Pierre Farandou n’a pas souhaité réagir aux menaces d’appel à la grève du syndicat Sud-Rail, lequel s’oppose à d’éventuels reclassements ou suspensions de contrôleurs ne disposant pas de passe sanitaire à partir du 30 août.
« On cherche à trouver des solutions avec les organisations syndicales », a-t-il relevé.
« On a assez vite indiqué à la SNCF que, chez nous, il n’y aurait pas de licenciement. Si les contrôleurs, à titre personnel, refusaient d’avoir un passe sanitaire, on leur proposerait d’aller sur des TER en province ou dans le Transilien en Ile-de-France (où le passe n’est pas nécessaire, NDLR) », a noté le P-DG.
« Bien sûr, on ferait appel à des volontaires, du TER et du Transilien, pour monter sur le TGV afin de compenser ceux qui ne voudraient pas du passe sanitaire », a-t-il ajouté.
« On a, bien sûr, en parallèle, tout un plan pour accélérer la vaccination des agents qui le souhaiteraient », a-t-il indiqué. « On a mobilisé tous nos centres médicaux qui vont être dotés de doses de vaccins pour permettre aux cheminots volontaires de se faire vacciner pendant le mois d’août. »