La « colo des douanes » est devenue une entreprise à l’année

L’Oeuvre des orphelins des douanes a conservé et réaménagé un ancien corps de ferme. Ollivier Leven est le drecteur du centre.

La « colo des douanes » est devenue une entreprise à l’année

C’est un centre de vacances d’où l’on vient de partout en France, mais qui demeure discret. Il joue pour l’île d’Arz le rôle d’une véritable entreprise en offrant la garantie de la protection de l’environnement exceptionnel où il se situe. L’oeuvre des orphelins des douanes emploie au plus fort de la saison jusqu’à 35 personnes.

Ollivier Leven est devenu un spécialiste de la conduite à l’île d’Arz. En tant que directeur de l’?oeuvre des orphelins des douanes, c’est lui qui doit véhiculer les enfants en séjour. En cette saison, il faut redoubler d’attention : beaucoup de piétons et de vélos sur les routes étroites. Son minibus longe une plage, puis prend une voie étroite et vient se garer sous des pins à la pointe de Bilhervé. C’est là que cette oeuvre sociale des douanes exploite l’une de ses deux unités de vacances en France, l’autre se trouve en Sologne.

Une ancienne ferme


Une superbe longère a été réaménagée en bureaux et salles. La margelle d’un vieux puits témoigne d’un habitat ancien. « C’était autrefois une ferme. L’exploitant cessant son activité, le propriétaire avait décidé de vendre et notre association a acheté », indique Ollivier Leven. Le domaine est immense : 20 hectares. L’architecte a bien fait les choses. Quatre petits bâtiments s’élèvent en étroite proximité avec la longère. L’utilisation de la pierre en façade a permis de donner une cohérence à cet ensemble organisé autour d’un grand jardin et d’une placette centrale et complété en périphérie par des bâtiments discrets en bois qui abritent le matériel et la base nautique. On trouve aussi courts de tennis et terrain de basket. Pour le reste de la propriété, c’est le naturel qui domine. « On est très soucieux de la préservation de cette qualité environnementale », dit Ollivier Leven.

 

Autonomie aux enfants


Midi a sonné et un message diffusé à la sono invite les jeunes à regagner le self. Plats choisis, certains décident de s’installer dans la salle du restaurant, d’autres de se mettre en extérieur avec vue sur mer. 90 enfants de 11 à 15 ans sont accueillis à chaque fois pour trois semaines en juillet et août. Ils sont hébergés dans des studios confortables de deux à cinq personnes. « Nous donnons beaucoup d’autonomie. Les enfants se gèrent eux-mêmes », indique la directrice de la colonie, Aurélie Adam. Au choix : rester sur le centre pour les activités de jeux et de voile, partir pour trois jours en camping encadré au Tour-du-Parc, ou aller en croisière de six avec accompagnateurs sur les deux bateaux en bois de l’?uvre. Les inscriptions sont prises la veille.

De la colo à la rando


Pendant l’été, le centre passe alors à 35-40 salariés, entre moniteurs agréés, personnels de cuisine et d’entretien. Une entreprise qui n’est pas seulement saisonnière. « Nous avons neuf personnes en permanence sur l’année pour la gestion et la maintenance », indique Ollivier Leven. C’est en 1986 que l’?uvre des orphelins des douanes a fait l’acquisition de la pointe de Bilhervé. Les travaux ont rapidement démarré pour ériger les nouveaux bâtiments. Depuis, la « colo des douanes » a élargi son activité. L’accueil d’été reste la priorité, mais une nouvelle orientation a été donnée à travers les classes de mer, la réception de randonneurs, de participants à des événements familiaux (anniversaires, mariages) ou des séjours pédagogiques pour les enfants de douaniers. Le centre vit ainsi sur une large partie de l’année avec un effectif qui, dès mars, grimpe à 20 personnes.
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