Les matériaux de récupération (bois, tissus, acier, papier…), pour la plupart récupérés sur l’estran, donnent un résultat riche de diversité, en imagination, en évocations poétiques et en créations plus surprenantes les unes que les autres. René Le Bras a défini : « Le Pinsé magnifie nos rebuts pour mieux dénoncer nos abus. »
Jean-Jacques Petton, précurseur dans l’art du pinsé et de la récup, travaille d’arrache-pied dans son atelier lampaulais. L’homme, qui a souvent été classé « d’artiste singulier dans la veine des expressionnistes », explique sa démarche : « J’utilise, dans la mesure du possible, des matériaux qui ont déjà vécu (pinsé et récup) et j’essaie de donner du sens à mes oeuvres en laissant une certaine ambiguïté pour permettre des interprétations différenciées. Je mêle, étroitement, le fantastique et le réel, et je flirte avec ce que les bien-pensants considèrent comme étant de mauvais goût en jouant avec les tabous (le sexe, la religion, la décrépitude, la mort) en cultivant le paradoxal, l’inattendu voire l’absurde et le grotesque. »
