Archives de catégorie : Catholicisme

Pacem in terris de Jean XXIII

Le pape Jean XIII qu’en Italie, on surnomme affectueusement Il Papa Buono (« Le Pape Bon » ou « Le Gentil Pape ») convoqua le concile Vatican II (1962-1965) dont il ne vit pas le dénouement, décédant en 1964, mais lançant ainsi l’aggiornamento de l’Eglise catholique romaine en particulier par un élan œcuménique par la déclaration Nostra Aetate.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_XXIII

Un pape si aimé par tout le monde que le jour de sa mort un journaliste s’est exclamé : « Si le pape Jean XXIII a existé, Dieu existe », a rappelé le cardinal, souhaitant à tous qu’un jour « l’on puisse dire cela de chacun de nous ».

https://fr.aleteia.org/2018/05/26/ladmiration-du-pape-francois-pour-jean-xxiii/

Ce pape réformateur est l’auteur de l’encyclique Pacem in terris (1963) qui rompt, enfin, avec l’obscurantisme et le refus de tout modernisme du Syllabus (1864) de Pie IX, par une texte qui s’adresse à toutes les nations, aux croyants et aux non croyants et replace les droits de l’homme au centre de la doctrine de l’Eglise.

https://www.vatican.va/content/john-xxiii/fr/encyclicals/documents/hf_j-xxiii_enc_11041963_pacem.html

Méditons et relisons cette phrase de Jean XXIII à la veille de sa mort :

“Aujourd’hui plus que jamais, nous devons servir l’homme en tant que tel, et non seulement les catholiques. Nous devons défendre avant tout et partout les droits de la personne humaine , et non seulement ceux de l’Eglise catholique. Les circonstances présentes, les besoins des dernières cinquante années, nous ont conduit devant des réalités nouvelles. Ce n’est pas l’Evangile qui change, c’est nous qui commençons à le mieux comprendre.” (NEUCEVELLE, Jean XXIII, Grasset, 1968).

Un pape fort admiré par le pape François

Jean XXIII était un homme « qui ne connaissait pas le mot ennemi », qui « cherchait toujours ce qui unit », conscient que « l’Eglise est appelée à servir l’homme et pas seulement les catholiques », a déclaré le pape dans un entretien au quotidien l’Eco di Bergamo, à l’occasion du départ de la dépouille de Jean XXIII – Angelo Giuseppe Roncalli – pour sa terre natale, dans le nord de l’Italie. Vatican news rapporte les paroles d’admiration du Saint-Père pour son prédécesseur, qu’il a canonisé en 2014. […]

Ce crucifix que Jean XXIII « avait mis au-dessus de son lit, avec lequel il parlait et qu’il écoutait, qu’il regardait et qui semblait le regarder », a souligné le pape François, montre que « le christianisme n’est pas un idéal à suivre, une philosophie à laquelle adhérer ou une morale à appliquer », mais plutôt « une rencontre avec Jésus-Christ qui nous fait reconnaître sa présence dans la chair de nos frères et sœurs ».

https://fr.aleteia.org/2018/05/26/ladmiration-du-pape-francois-pour-jean-xxiii/

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Le pape François ne remet pas en cause le célibat des prêtres

Devant une assemblée de quatre cents prêtres et théologiens réunis au Vatican ce jeudi, le souverain pontife a réaffirmé sa position au sujet du célibat sacerdotal.

«Le drame de la solitude, du sentiment d’être seul, se consume dans de nombreux presbytères.» Ces mots sur l’isolement des prêtres catholiques tenus au célibat sacerdotal ont été prononcés par le pape François jeudi 17 février. Il s’adressait à une assemblée de quatre cents prêtres et théologiens réunis au Vatican pour un symposium international sur «la théologie fondamentale du sacerdoce».

Une occasion pour lui de prononcer le discours le plus long de son pontificat. Et l’un des plus personnels. Refusant d’ébaucher une sorte de «théorie» du sacerdoce avec les «discussions interminables» sur le sujet, François a revisité son expérience de prêtre pour éviter «le drame de la solitude».

Mais comment ne pas tomber dans ce piège? Le pape a structuré son intervention de presque une heure en conseillant aux prêtres de cultiver quatre «proximités» : proximité avec Dieu, avec «l’évêque», avec «les frères prêtres», avec le «peuple de Dieu» qui lui est confié.

Ce fut, de fait, un discours de vérité. L’homme, pape François, religieux jésuite, a reconnu qu’il était passé lui-même par «diverses phases», y compris des «moments d’épreuve, de difficultés et de désolation». Où «la paix demeurait» parce qu’il avait «partagé la vie» par la prière et avec d’autres.
Mais sans jamais rester isolé.

Mais à aucun moment de son discours le pape n’a remis en cause la discipline du célibat sacerdotal dans l’Église latine romaine. Expliquant que si le célibat n’allait pas de soi et pouvait devenir un «poids insupportable» ou un «contre-témoignage», il était possible de vivre «avec plus de sérénité ce choix» si l’on respectait certaines conditions, dont «la fraternité sacerdotale, la proximité entre les prêtres, des liens de véritable amitié». Et une intense vie de prière: «De nombreuses crises sacerdotales ont pour origine une vie de prière pauvre, un manque d’intimité avec le Seigneur, une réduction de la vie spirituelle à une simple pratique religieuse. Je me souviens de moments importants de ma vie où cette proximité avec le Seigneur a été décisive pour me soutenir.» Ponctuant: «sans une relation sérieuse avec le Seigneur, notre ministère devient stérile».

Personnellement je pense que le célibat est un don pour l’ÉglisePape François

D’où sa conclusion fondamentale: «Le célibat est un don que l’Église latine conserve, mais il est un don qui, pour être vécu comme sanctification, nécessite des relations saines, des rapports d’estime véritable qui trouvent leurs racines dans le Christ. Sans amis et sans prière, le célibat peut devenir un poids insupportable et un contre-témoignage à la beauté même du sacerdoce.»

François avait dit la même chose à son retour des Journées mondiales de la jeunesse du Panama en janvier 2019, après le synode sur l’Amazonie qui avait voté l’ordination d’hommes mariés: «Personnellement je pense que le célibat est un don pour l’Église.» À propos de son abolition, il avait assuré: «Je ne le ferai pas, que cela reste clair. Je peux sembler peut-être fermé là-dessus mais je ne me sens pas de me présenter devant Dieu avec cette décision.» Citant même pour conclure la phrase de Paul VI: «Je préfère donner ma vie que de changer la loi du célibat.»

L’initiative de ce séminaire de réflexion inédit revient au cardinal canadien Marc Ouellet, 77 ans, en charge pour l’Église catholique mondiale de la nomination et de la gestion des évêques.

Il n’a pas caché que la crise de la pédocriminalité dans l’Église a été l’un des moteurs de la nécessité de faire le point sur le sacerdoce, mais il a récusé le lien entre ces déviations et le célibat des prêtres en tant que tel. Il aura toutefois «pris acte du cri et de la colère du peuple de Dieu» dans son introduction en exprimant une nouvelle fois une «demande de pardon aux victimes dont la vie est détruite» par des «criminels» qui «ont été cachés trop longtemps et traités avec légèreté» pour «protéger l’institution et les auteurs au lieu des victimes».

Mais Marc Ouellet, comme le pape, a refusé de se laisser conditionner par
les requêtes récentes du synode de l’Église catholique allemande – ou du cardinal du Luxembourg – qui réclament explicitement la révision de la loi
du célibat sacerdotal.

Ce qui signifie que l’Église catholique, tout en réfléchissant sérieusement à la condition actuelle des prêtres, n’est pas près de changer sa doctrine sur le sujet du célibat sacerdotal.

https://www.lefigaro.fr/vox/societe/le-pape-francois-ne-remet-pas-en-cause-le-celibat-des-pretres-20220218

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