La manifestation qui s’est tenue samedi à Paris, en hommage à un militant d’extrême droite mort en 1994 pour avoir essayé d’échapper à la police, choque une partie des députés de gauche et de la majorité présidentielle. Ce cortège qui a réuni croix celtiques et cagoules noires a bien été autorisé par la préfecture de police.
Des lieutenants de Marine Le Pen présents dans le cortège
Deux proches de Marine Le Pen étaient présents, d’après des informations de Mediapart. Axel Loustau, l’un des intimes de la patronne du groupe RN à l’Assemblée nationale et prestataire de ses campagnes, a défilé aux côtés d’Olivier Duguet, l’un des trésoriers d’un micro-parti proche du RN.
Le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a plaidé “pour la sanction la plus sévère” contre le député RN Grégoire de Fournas, lors du rassemblement en soutien à l’élu noir LFI Carlos Martens Bilongo, vendredi 4 novembre, devant le Palais Bourbon, à Paris. “Un seuil a été franchi”, a pour sa part ajouté Mathilde Panot, présidente du groupe à l’Assemblée. Lors d’une question sur les exilés posée par le député de la Nupes Carlos Martens Bilongo, jeudi, l’élu RN avait lancé dans l’hémicycle : “Qu’il(s) retourne(nt) en Afrique !”.
N’ayons aucune tolérance pour les propos odieux du député RN Grégoire de Fournas, propos racistes et manquant de toute humanité à l’égard des migrants en situation de péril en Méditerranée. Honte à lui !
Christophe STENER
Accusations de racisme : l’Assemblée nationale exclut le député RN Grégoire de Fournas pour 15 jours
L’Hémicycle s’est levé, la sanction est tombée. Accusé par les parlementaires d’avoir tenu des propos racistes jeudi au cours de la séance de questions au gouvernement, le député du Rassemblement national, Grégoire de Fournas, s’est vu imposer une exclusion temporaire de l’Assemblée nationale. Celle-ci, approuvée par les parlementaires, durera quinze jours. En cause, la phrase «Qu’il retourne en Afrique !» lancée par l’élu lepéniste alors que l’Insoumis Carlos Martens Bilongo interpellait l’exécutif à propos d’un bateau transportant des migrants en Méditerranée. Le motif retenu n’est toutefois pas celui-ci. Selon les indications du bureau, l’élu est sanctionné pour s’être livré à des «manifestations troublant l’ordre ou qui provoque une scène tumultueuse.»
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