Archives de catégorie : Vie paroissiale

Evangile des béatitudes

Sermon sur la montagne Rosseli
Rosseli

Lundi 6 juin

Evangile des béatitudes

Est-il meilleur commentateur des Béatitudes que notre pape François !… J’ai relevé sur le site Zénith du 4 juin 2015 son tweet sur les béatitudes qu’il considère comme le meilleur matériau de construction de la société.

« Il faut construire la société à la lumière des Béatitudes, marcher vers le Royaume en compagnie des derniers. » publie-t-il.

Dans une de ses premières homélies après son élection, il avait expliqué que pour entrer dans le Royaume de Dieu, il fallait passer « par cette porte qui s’appelle Jésus…Comment entrer par cette porte ? Prends les Béatitudes et fais ce qu’elles disent ; sois humble, sois pauvres, sois doux, sois juste,» disait-il.

Pour le pape les béatitudes sont donc «  la route du bonheur », « le programme de vie chrétienne », le seul moyen pour devenir chrétien, car elles sont à contre-courant de ce qui se fait dans le monde.

Les Béatitudes : « Peu de paroles, des paroles simples, mais pratiques pour tout le monde, parce que le christianisme est une religion pratique : elle n’est pas faite pour être pensée, mais pour qu’on la pratique, pour qu’on la fasse. »

« Bienheureux les pauvres en esprit. Les richesses n’assurent rien. En plus, quand le cœur est riche, il est tellement satisfait de lui-même qu’il n’y pas place pour la Parole de Dieu. »

« Bienheureux ceux qui sont dans les larmes, parce qu’ils seront consolés. Mais le monde dit : la joie, le bonheur, les divertissements, voilà ce qu’il y a de beau dans la vie. Et il ignore, il regarde ailleurs, lorsqu’il y a des problèmes de maladies, des problèmes douloureux dans la famille. Le monde ne veut pas pleurer, il préfère ignorer les situations douloureuses, les recouvrir. Seule la personne qui voit les choses telles qu’elles sont et qui pleure dans son cœur, est heureuse et sera consolée. »

« Bienheureux les doux en ce monde qui, depuis le commencement, est un monde de guerres, un monde où l’on se dispute partout, où la haine est partout. Et Jésus dit : Pas de guerre, pas de haine, paix, douceur. Mais si je suis « doux dans la vie », on va penser que je suis idiot… Qu’on le pense ! Mais toi, sois doux, parce qu’avec cette douceur, tu auras la terre en héritage. »

« Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice, bienheureux ceux qui luttent pour la justice, pour qu’il y ait la justice dans le monde » : « C’est si facile d’entrer dans la corruption, cette politique quotidienne du «  je te donne pour que tu me donnes. » Tout est une question d’affaires. Que d’injustices ! Combien de personnes souffrent à cause de ces injustices. »

« Bienheureux les miséricordieux, parce qu’ils obtiendront miséricorde. Les miséricordieux sont ceux qui pardonnent, qui comprennent les erreurs des autres. Jésus ne dit pas « Bienheureux ceux qui se vengent » mais « Bienheureux ceux qui pardonnent, les miséricordieux » Parce que tous les chrétiens sont une armée de pardonnés.

« Bienheureux les cœurs pur, ceux qui ont un cœur simple, pur, sans saleté, un cœur qui sait aimer avec cette pureté qui est si belle. »

« Bienheureux les artisans. » Mais, c’est si courant d’être artisans de guerres, ou au moins artisans de malentendus ! Quand j’entends quelque chose de celui-ci, et que je vais vers celui-là et je le lui dis et je fais même une seconde édition un peu élargie et je la répète…. Le monde des commérages. Ces personnes qui font des commérages ne font pas la paix, ce sont des ennemies de la paix. Elles ne sont pas bienheureuses. »

«  Bienheureux ceux qui sont persécutés pour la justice. Combien de personnes sont persécutées, ont été persécutées simplement pour avoir lutté pour la justice. »

Bienheureux sommes-nous qui essayons de pratiquer ces béatitudes dans notre vie quotidienne : le Seigneur est avec nous et avec son Esprit. Nous ne sommes pas parfaits mais nous sommes de ceux et celles qui se laissent aimer par Dieu et qui, jour après jour, l’aiment comme ils peuvent en se faisant proches des autres. Nous sommes aimés de Dieu. Vivons dans l’amour de nos frères et de nos sœurs. Soyons de ceux et celles qui ne démontrent pas Dieu, mais qui le montrent.

Père Lucas

Sermon sur la montagne 2

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Ceci est mon corps

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Le pape François en adoration eucharistisque

Dimanche 29 mai

Fête du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ

Première lettre de Saint Paul aux Corinthiens :

Frères, moi, Paul, j’ai moi-même reçu ce qui vient du Seigneur, et je vous l’ai transmis : la nuit où il fut livré, le Seigneur Jésus prit du pain, puis, ayant rendu grâce, il le rompit, et dit : « Ceci est mon Corps, qui est pour vous. Faîtes cela en mémoire de moi. » Après le repas il fit de même avec la coupe, en disant : « Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang. Chaque fois que vous en boirez, faîtes cela en mémoire de moi. » Ainsi donc, chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne.

CECI EST MON CORPS.

Parler du Corps et du sang du Christ, c’est rendre compte de ce que nous vivons chaque dimanche à la messe, dans cette église comme dans toutes les églises du monde. Dans les textes liturgiques, les mots se bousculent, les images et les récits se succèdent pour nous aider à réfléchir. Au cours des siècles, on a multiplié les mots pour désigner ce moment au cœur de la messe : le Repas du Seigneur, la Cène, le Saint Sacrifice, l’Eucharistie, la Communion.

Chacun de ces mots révèle un aspect du mystère. Impossible, ce matin, d’en faire le tour. Des bibliothèques entières sont remplies d’ouvrages de théologiens qui tentent d’aller toujours plus loin au cœur de ce mystère qui parle de Vie donnée et accueillie.

Retenons cette formule simple : la messe est la rencontre de deux présences réelles : la présence réelle du Christ qui n’est pas une présence physique et notre présence physique qui n’est pas toujours réelle.

Et pourtant nous communions au Corps du Christ durant la Messe pour devenir nous-mêmes le Corps du Christ ressuscité au milieu des hommes et des femmes de notre temps. Une prière eucharistique le dit clairement : « Regarde avec amour, Père très bon, ceux et celles qui vont recevoir le Corps du Christ ; fais qu’ils deviennent ensemble par la force de l’Esprit Saint, le corps de ton Fils ressuscité. »

Nous avons à devenir, ensemble, après la messe, le signe de sa présence dans le monde. C’est après la messe que l’on sait si elle a été vivante, vivifiante, une messe qui embellit la vie ! Qu’on ne se demande pas autour de nous, cette

semaine, ce que nous sommes venus faire, ce dimanche, à la messe.

On devrait pouvoir dire en désignant n’importe quelle communauté chrétienne : « Ceci est le corps du Christ, il y est réellement présent, c’est une de ses demeures. »

Vous vous rappelez sans doute cette scène du début de la vie publique de Jésus. Il est encore disciple de Jean Baptiste. Il marche un peu à l’écart, en méditant sans doute. Jean le Baptiseur le désigne aux autres en disant : « C’est lui l’envoyé de Dieu. » André et Jean, les futurs Apôtres, suivent alors Jésus de loin. Lui se retourne et leur dit : « Qu’est-ce que vous voulez ? » « Seigneur, où demeures-tu ? ». Jésus leur répond simplement : « Venez voir. » Et il les emmène chez lui. L’ambiance est tellement formidable, ils se sentent si bien avec lui que la rencontre se prolonge tard dans le nuit.

Si un enfant, par exemple, nous demandait à brûle pourpoint : « Jésus a dit qu’il serait avec nous jusqu’à la fin du monde, bon, alors, où est-ce qu’il demeure ? Où est-ce que je suis sûr de le rencontrer, de le voir, de sentir qu’il est présent ? » A cette question, il faudrait que nous puissions répondre : « Viens voir » et on l’emmènerait dans un foyer chrétien, une communauté religieuse, une une réunion de prière, un pèlerinage…, et dans bien d’autres endroits où des groupes de personnes s’efforcent de vivre l’amour de Dieu et l’amour fraternel, de les célébrer et de les vivre en paroles et en actes.

La foi, avant d’être connaissance et adhésion à des vérités révélées est l’expérience d’une rencontre. C’est aux chrétiens, en communautés, de donner la possibilité de cette rencontre. Est-ce le cas dans notre paroisse. Le Christ pourrait-il dire : «  Ceci est mon corps, ceci est mon sang : j’y suis réellement présent : vous y trouverez la Vie car on y vit l’amour.

Cela, ce serait la fête de Dieu, la Fête-Dieu, comme on disait si joliment naguère. A nous de faire la fête de Dieu en le rendant réellement présent où nous sommes. Dieu ne se démontre pas : il se montre. Ou plutôt, à nous de le laisse transparaître dans nos vies parce qu’il y sera de plus en plus réellement présent.

Père Jean Lucas

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