Où s’arrêtera la spéculation immobilière sur les îles bretonnes ? À Belle-Île-en-Mer ou sur l’Ile-aux-Moines (Morbihan), elle n’épargne plus des lotissements conçus pour les insulaires. Les maisons y sont revendues à des résidents secondaires avec de substantielles plus-values. Les maires des îles réclament la création d’un office foncier solidaire « pour casser cette spéculation ». La Région Bretagne en promet un pour « la fin de l’année ».
C’étaient deux programmes immobiliers spécialement pensés à Bangor, une commune de Belle-Île-en-Mer (Morbihan), pour les insulaires. Dix maisons ont été construites dans les années 90 en location avec accession à la propriété. Trente ans plus tard, 90 % d’entre elles ont été revendues à des résidents secondaires avec de substantielles plus-values. Bis repetita en 2010 avec 76 maisons en location-accession. À ce jour, trois d’entre elles ont changé de mains.
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« Le prix d’un terrain ne pourra plus être multiplié par trois »
Le phénomène n’est pas une exception belliloise. L’Île-aux-Moines, dans le golfe du Morbihan, a connu la même spéculation dans un quartier d’une trentaine de maisons aménagé dans les années 75…Immobilier en Bretagne. Sur les îles, la spéculation sans limite atteint les lotissements communaux