My agglo is rich

Bernard Ribaud,adjoint au maire de Ploeren, a contribué à la présentation du débat d'orientation budgétaire.
Bernard Ribaud,adjoint au maire de Ploeren, a contribué à la présentation du débat d’orientation budgétaire.

Synthèse de la Vitrine de l’île d’Arz :

337 collaborateurs et des charges salariales en forte augmentation

Un ratio fonctionnement/investissement peu satisfaisant selon l’opposition

Quels investissements bénéficieront à l’île d’Arz sur le budget de 22 millions d’investissements en 2018 ?

Merci à la Mairie de nous en informer

 

L’article du Télégramme

C’est un passage obligé en début d’année : les conseillers communautaires ont débattu hier soir sur les orientations budgétaires. L’agglo investira 22 M€ en 2018. Sous le double effet de la fusion et des nouvelles compétences, la masse salariale de Golfe du Morbihan Vannes Agglomération grimpe à 16 M€.

Des recettes en hausse de +2 %. En 2018, les recettes devraient augmenter de 2 % ce qui devrait générer un produit de 50 M€. 53 % des ressources fiscales de l’agglo provient des entreprises et 43 % des ménages (taxe d’habitation et foncier). Le président de l’agglo, Pierre Le Bodo, annonce, pour cette année, une stabilité des taux pour les ménages et les entreprises, avec une période d’harmonisation des taux sur certaines taxes (la contribution foncière des entreprises et le versement transport payé par les entreprises de plus de onze salariés pour financer les transports en commun). Dotation de solidarité : un effort financier des communes. Votée avec une large majorité (75 %) lors du précédent conseil communautaire, elle permet de faire de la péréquation sur les communes du territoire. L’enveloppe à destination des communes est diminuée de 944.000 € pour s’établir à 8,5 M€ en 2018 afin de permettre à l’agglo de déployer des moyens dans divers domaines : 320.000 € pour les transports, 100.000 € pour le sport (consolidation de la pratique de la voile scolaire) ; 170.000 € dans le secteur économique, 200.000 € pour l’habitat (opération Rénovée) et 150.000 € pour la culture, notamment la mise en réseau des médiathèques par la création d’une plateforme commune et une mutualisation des fonds (ouverture du portail fin 2018). Une masse salariale de 16 M€. L’agglo compte 337 collaborateurs. Pour 2018, tous budgets confondus, la masse salariale est estimée à 15,987 M€. Elle doit intégrer, dans le contexte post-fusion, une évolution significative (+1,6 M€) liée à plusieurs paramètres : + 140.000 € pour harmoniser les rémunérations des agents issus des communautés fusionnées, + 500.000 € pour l’harmonisation du régime indemnitaire (primes…), + 152.000 € pour l’adaptation aux nouvelles compétences et 426.000 € pour la mise en oeuvre du projet de territoire nécessitant des créations de postes. Le ratio dépense de personnel/dépenses de fonctionnement est de 12,5 % pour l’agglo contre 35,3 % pour la moyenne des communautés d’agglomération, 22,60 % pour Lorient agglomération et 24 % pour Saint-Brieuc agglomération. 22 M€ d’investissements. Les investissements pour 2018 représentent une enveloppe globale de 22 M€ tous budgets confondus (principal, déchets, transports zones d’activités aérodrome). Les principaux postes d’investissement. On peut citer : le programme local de l’habitat (soutien à l’habitat social, à l’amélioration de l’habitat et à l’accession à la propriété) pour 2,288 M€; les travaux sur les zones d’activités (50 zones dont 39 qui viennent de tomber sous la compétence agglo) pour 4,1 M€; l’aménagement du parking de Port Blanc pour 800.000 € (sur une enveloppe globale de 2 M€) ; le secteur déchets (fourniture de conteneurs et travaux sur les déchèteries) pour 3,1 M€; le secteur des transports (achats bus et mobilier urbain) pour 1,074 M€; la piscine d’Elven pour 0,402 M€ (sur un budget estimatif de 5,5 M€ HT) ; le financement des arrêts de bus pour 1,130 M€ ; le plan vélo (études pour la création de voies en sites propres entre Libération et Luscanen) pour 300.000 €. 170.000 € pour le centre d’interprétation dédié à l’huître. Cet outil monté en collaboration avec les professionnels comprendra trois pôles : un pôle découverte de l’ostréiculture avec des expos, des animations et ateliers pédagogiques, un pôle gastronomique avec des rencontres, ateliers et cours avec des chefs restaurateurs, et un pôle recherche avec des conférences, des formations pour les professionnels et un centre de ressources pour les chercheurs. Ostréapolis, c’est son nom, sera situé à Pencadenic au Tour du Parc. Le projet représente un investissement de 2,8 M€. Ostréapolis devrait être livré au premier semestre 2021. C’est Nadine Le Goff-Carnec, vice-présidente en charge des finances et maire de Saint-Nolff, et Bernard Ribaud (adjoint au maire de Ploeren) qui ont présenté le débat d’orientation budgétaire. Une première mèche avait été allumée lors du bordereau précédent (tableau des emplois) sur la question de l’évolution de la masse salariale par Antoine Mercier, porte-parole de l’opposition, en l’absence de David Lappartient. Le maire d’Arradon, appelle à la plus grande prudence : « On doit montrer la plus extrême prudence en matière de politique d’embauche, dit-il. Nous sommes inquiets sur la capacité à maîtriser à l’avenir l’évolution de notre masse salariale ». Prudence parfaitement comprise par le président Pierre Le Bodo : « Je partage cet avis. Jusqu’à présent, on a démontré notre sagesse en ce domaine ». Faisant référence au taux de dépense de personnel par rapport aux dépenses de fonctionnement, il a indiqué que l’agglo avait un des taux les plus bas du grand ouest et qu’il allait le demeurer longtemps. « Mais cela n’interdit pas d’optimiser nos charges de personnel », a-t-il ajouté. Le maire d’Arradon ne cache pas sa déception sur la répartition entre investissements et fonctionnement : « Un ratio de 70/30 serait normal. Nous trouvons ce projet de territoire relativement littéraire, mais avec une difficulté à se traduire en termes d’investissements. Nous sommes déçus sur la relative faiblesse de la progression de nos investissements ». L’explication de Pierre Le Bodo se réfère à la fusion : « Je regrette que l’on ne puisse pas faire plus, mais l’effet fusion nous a fait perdre au moins une bonne année ! Pratiquement, les investissements sont freinés à un moment où à un autre ». Un effet relativisé par Nadine Le Goff- Carnec : « Sur les trois prochaines années, ça monte quand même pour les investissements ». Roland Tabart, maire d’Arzon, n’a opposé aucun commentaire sur le plan technique, mais il s’est montré plus réservé sur le plan éthique : « Je me suis engagé auprès de ma population sur une charte où je fais appel à la morale et l’éthique. Et je suis attentif à l’utilisation de l’argent public », a dit le maire d’Arzon en faisant référence à deux dossiers : le tour de France à la voile et 47 NautiK. Une polémique qualifiée de « stérile » par Gilbert Lorho et dans laquelle il a refusé d’entrer.

Source : Le Télégramme

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