Marie-Hélène Stéphany ne se représentera pas en 2020

La maire de l’île d’Arz, Marie-Hélène Stéphany, ne se représentera pas en 2020,sans regrets et avoir le sentiment du devoir accompli

Municipales 2020 : « Ça me prend trop de temps »

Marie-Hélène Stéphany est maire de l’île d’Arz depuis 2014. Son premier mandat de maire, après le précédent passé comme adjointe. Première magistrate de l’île, un rôle qu’elle n’a pas vraiment choisi. « Ça m’est tombé dessus, car le maire sortant en 2014, Daniel Lorcy, n’a pas été réélu. Comme j’étais celle de notre liste qui avait obtenu le plus de voix, les colistiers m’ont demandé de prendre la tête de la liste. Je n’étais pas prête à ça. Ça change beaucoup de choses ». Marie-Hélène Stéphany, n’a pas hésité longtemps. Personne d’autre ne voulait y aller. Banco ! Elle a relevé le défi. Première femme ildaraise à endosser la fonction. « Certains me disaient qu’une femme maire sur l’île, ça n’était pas possible », se souvient-elle.

J’ai tout le temps le nez sur l’agenda. Ça me pèse.

Eh bien si, c’est possible ! Depuis plus de quatre ans, elle se débat avec les dossiers de l’île. Multiplie les allers-retours en bateau sur le continent, a géré l’installation de maraîchers, puis l’abandon du projet suite à son refus d’accorder le permis de construire, les démissions au sein de son conseil pour diverses raisons (professionnelles, désaccords…).

À 70 ans, sa décision est prise : c’est son premier et son dernier mandat de maire. « Ça me prend trop de temps. J’ai vieilli », reconnaît-elle sans ambages. « Je n’ai plus de temps pour moi. J’ai tout le temps le nez sur l’agenda. Ça me pèse ».

Je n’ai aucun regret d’avoir accepté cette fonction.

Pourtant, cette îlienne de souche reconnaît prendre du plaisir à exercer son mandat, même si le début avec cette installation avortée de maraîchers sur l’île, a été compliqué. « Une période très pénible pour moi ». Depuis, elle a eu plaisir à inaugurer le musée des marins et des capitaines, à mener à bien le changement des fenêtres de la mairie, et souhaiterait bien boucler, avant de partir, le projet de rénovation du bâtiment communal qui abrite l’agence postale. Les lourdeurs administratives – « tout prend du temps », dit-elle » – lui pèsent, certes. Mais la qualité des contacts avec ses administrés et avec ses collègues maires de l’agglomération vannetaise, compense.

« Je n’ai aucun regret d’avoir accepté cette fonction. J’aurais peut-être un pincement au cœur quand ça va s’arrêter. Mais je resterai sur une note positive, car c’est moi qui décide d’arrêter et pas les électeurs qui me demandent de partir. Je vais pouvoir me consacrer à ce que j’aime : la lecture et les mots croisés ».

Le Télégramme

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