Les farfadets sont parmi nous !

Alexis Vincent Charles Berbiguier de Terre-Neuve du Thym *1821

Tout commence par des bruits qu’il entend pendant la nuit. Apparaissent alors deux chats, qui ne sont autres que deux sorcières envoyées par Belzébuth pour le tourmenter. Berbiguier perd le sommeil et songe au suicide. Une vision de Jésus au paradis le détermine à lutter contre les forces du mal. Aux maléfices des farfadets qui se multiplient sans cesse, Berbiguier riposte par des incantations et des fumigations de soufre et de thym. Il les pique avec des aiguilles et leur jette du tabac dans les yeux. Lorsqu’il parvient à en capturer quelques-uns, il les enferme dans des bouteilles qu’il cachette avec de la cire d’Espagne.

Alexis Vincent Charles Berbiguier de Terre-Neuve du Thym face aux farfadets Gravure d’après un dessin de Berbiguier.

Lucifer s’inquiète alors de ses agissements et lui envoie des lettres de menace, que Berbiguier reproduit dans son livre. Les farfadets sont partout : prenant la forme d’un serpent ou d’une anguille, d’un sansonnet ou d’un oiseau-mouche, ils le privent de ses facultés intellectuelles et le font éternuer, ils harcèlent son écureuil et font souffler le vent pour briser son parapluie, ils sont la cause des entorses et ils incendient les granges et les châteaux, ils rendent les hommes impuissants et engrossent les jeunes filles. Les farfadets se camouflent même sous l’apparence des plus respectables savants de son époque.

Alexis Vincent Charles Berbiguier de Terre-Neuve du Thym (1764-1851)

Graphomane il écrivit ses mémoires en trois volumes et 274 chapitres Les farfadets ou Tous les démons ne sont pas de l’autre monde.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Alexis_Vincent_Charles_Berbiguier_de_Terre-Neuve_du_Thym

Une anecdote personnelle : faisant visiter le moulin de Berno à un groupe d’enfants de petite section, l’un d’eux me demanda, après que je leur eus expliqué qu’une clochette permettait au meunier de dormir pendant la mouture du blé lui signalant qu’il fallait remettre du blé, “si les poulpiquets dérangeaient le meunier pendant sa sieste” et devant mon ignorance du mot “farfadet” tous les élèves, des petits Bretons, s’exclafèrent de mon ignorance des farfadets, terme approprié par le folklore breton.

Alexis Vincent Charles Berbiguier de Terre-Neuve du Thym (1764-1851) est le prototype du fou littéraire.

Toute ressemblance avec des personnages habitant sur le caillou est fortuite…

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